Cahors : Une conférence inversée pour donner la parole aux mères isolées et aux familles monoparentales
Plusieurs personnes ont témoigné de leur quotidien.
Dans le cadre du Grand Débat National, de nombreuses mères isolées et familles monoparentales ont fait entendre leur voix dans les médias, les manifestations et lors des déplacements de Marlène Schiappa, Secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, pour exprimer les difficultés qu’elles rencontrent dans leur vie quotidienne. Ce sujet récurrent, maintes fois évoqué lors des rencontres organisées sur tout le territoire national, ainsi que sur le site du grand débat, préoccupe les citoyens, se traduisant par des témoignages décrivant les situations de vie compliquées de ces familles composées, pour 83,9 % d’entre elles, d’une mère avec ses enfants.
Dans le département du Lot, qui compte 174 000 habitants, on dénombre pas moins de 4 161 mono-parents couvrant 10 777 personnes (soit 6,3 % de la population). Les mono-parents les plus nombreux sont dans la tranche d’âge 30 / 49 ans. 81,5 % d’entre eux ont des revenus bas ou fragiles. Entre hommes et femmes, la différence est visible. Dans le département, 89,7 % des mono-parents sont des femmes. Plusieurs facteurs peuvent expliquer la disparité des situations des familles monoparentales : le lieu d’habitation, le niveau d’éducation, la situation au regard de l’emploi, la composition de la famille, les difficultés sociales, liées à la santé ou au handicap… Le Lot, territoire à majorité rurale, présente des caractéristiques particulières qu’il est nécessaire de prendre en compte.
La « conférence inversée » qui s’est tenue ce jeudi 7 mars dans l’amphithéâtre de la Chambre de métiers du Lot a permis d’avoir un regard sur les situations très diverses que les parents – mère ou père – seuls avec leurs enfants, peuvent vivre au jour le jour, de leurs difficultés pour assumer toutes les tâches du quotidien, tant au plan matériel, organisationnel, que financier. Il s’agissait de dénoncer ces situations fragiles, mais aussi et surtout de proposer des réponses concrètes, adaptées afin d’améliorer leur quotidien. Devant un public composé d’élus, de représentants des services publics, d’avocats, de banquiers, d’huissiers, d’employeurs, d’assureurs, d’acteurs du logement, d’associations… des femmes, Mireille, Noujoud, Luce, Mélanie, Gwenaëlle, Joëlle, Françoise, ainsi qu’un homme, Yannick, ont témoigné de leur quotidien. Cette « conférence inversée » s’adressait à toutes les familles monoparentales lotoises.
C’est pourquoi, hier, la préfecture du Lot a sollicité, via une publication sur ses réseaux sociaux, toute personne souhaitant s’exprimer sur les problématiques liées à la monoparentalité à témoigner sur sa situation, réagir ou proposer des solutions aux difficultés rencontrées au quotidien.