Cahors : Un Projet Partenarial d’Aménagement pour faire avancer l’Entrée sud
Le PPA a été signé le 8 juillet.
Ce 8 juillet, Michel Prosic, préfet du Lot, Jean-Marc Vayssouze, président du Grand Cahors, et maire de Cahors, Jean-Luc Marx, premier adjoint de la ville, et vice-président de l’agglo, Dominique Buisson, directeur foncier ouest de l’Etablissement Public Foncier d’Occitanie, Daniel Jarry, maire de Labastide-Marnhac, et Jean-Paul Mougeot, maire du Montat, ont signé le Projet Partenarial d’Aménagement de l’Entrée sud de Cahors. Marie Piqué, vice-présidente de la Région, était également présente.
« C’est un moment que l’on attendait depuis longtemps. C’est une matinée qui est emblématique de ce que les collectivités publiques savent faire ensemble. Cahors continue dans l’innovation » a souligné le représentant de l’Etat.
« Aujourd’hui gelée dans son évolution par le Plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) instauré en 2004, suite à la crue de 1996 (une autre suivra en 2010), l’Entrée sud a fait l’objet, depuis une douzaine d’années, d’un projet de réaménagement de grande ampleur dont la complexité a impliqué des phases d’étude et de premières actions, notamment d’acquisitions foncières. Dès 2011, un premier travail partenarial, l’Atelier national «cTerritoires économiques », réunissant les services de l’Etat (DHUP, DGPR, DREAL, Préfecture, DDT), la CCI du Lot et le Grand Cahors a été mené sur le secteur. Cette phase a permis la mobilisation d’experts en aménagement du territoire. Ces derniers ont contribué à asseoir le projet de reconstruction de la ville sur la ville, décliné depuis dans les différents quartiers de Cahors. Ils ont également confirmé la nécessité de programmer un aménagement hydraulique ambitieux concentré autour de nœuds précisément identifiés le long du Bartassec. Ces ateliers ont servi de base à la signature du PAPI (Programme d’actions de prévention des inondations) dotant le Grand Cahors d’une subvention de 6 millions euros. Un certain nombre d’opérations a ainsi pu être conduit, parmi lesquelles on retrouve :
– Des acquisitions foncières (le garage automobile Happy Car, 6 pavillons situés avenue Anatole de Monzie devant la caserne des pompiers, l’ancien local Thermi + ou plus récemment, le bâtiment de l’ancien contrôle technique situé Roc de l’Agasse). Certaines acquisitions ont été réalisées par l’Établissement Public Foncier d’Occitanie.
– La mise en place d’un système d’alerte et de capteurs sur le bassin versant et au Roc de l’Agasse pour mesurer la hauteur du cours d’eau et les précipitations à l’approche.
– Des études hydrauliques précisant la connaissance des crues et les aménagements hydrauliques nécessaires à prévoir.
Bien que plusieurs étapes ont été franchies, beaucoup reste encore à faire tant d’un point de vue des procédures réglementaires que de la maitrise foncière, préalables à toute intervention opérationnelle. Pour poursuivre la dynamique engagée, les partenaires ont souhaité signer ce Projet Partenarial d’Aménagement (PPA). Il s’agit du 25ème signé en France et du 3ème en Occitanie. Porté par le Grand Cahors, ce PPA est un outil partenarial qui associe les communes de Cahors, Le Montat, Labastide-Marnhac, l’Etat, le Syndicat mixte du bassin du Lot, l’Établissement Public Foncier d’Occitanie et l’Agence de l’eau Adour-Garonne. Il permet d’acter des engagements réciproques en faveur de la réalisation de cette opération d’aménagement complexe. La définition d’un périmètre de grande opération d’urbanisme (GOU) déclenchera un accompagnement juridique et technique des services de l’État et facilitera la réalisation de cette opération d’aménagement et de renouvellement urbain » a expliqué Jean-Marc Vayssouze.
« Le PPA de l’entrée sud répond à trois ambitions complémentaires :
– Assurer la sécurité des biens et des personnes, en diminuant les risques d’inondation,
– Permettre le renouvellement urbain du linéaire, à travers la requalification de l’entrée de ville,
– Œuvrer à la renaturation de l’entrée de ville.
Le défi pour le territoire, à travers cette opération, est d’anticiper la ville de demain, plus respectueuse de la nature et de son environnement. Parmi les futures interventions très concrètes, figurera d’ici 2025, la dépollution du site de Brousseyras et la déviation et le recalibrage du Bartassec sur le secteur. Une première étape a débuté et consiste en la démolition du bâtiment du contrôle technique situé autour du giratoire du Roc de l’Agasse et la renaturisation de la parcelle. Un premier signal d’un mouvement visible de tous sur l’Entrée sud. Il reste le secteur de l’hypermarché Carrefour qui constitue un des principaux nœuds hydrauliques de la route de Toulouse. Le sujet, éminemment complexe, mobilise l’enseigne, l’Etat et la collectivité. Il devra également impliquer les propriétaires concernés » a rajouté Jean-Luc Marx.
« Cahors doit être une forme de laboratoire, un laboratoire d’innovation pour que cela puisse être transposé ailleurs » a conclu Michel Prosic. A suivre…
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