Cahors – Traces Contemporaines : Un festival de danse sous le signe de la joie
Le festival de danse contemporaine s’est clôturé dimanche après quatre jours de spectacles, de partage et de moments forts. Comme les années précédentes, le public était au rendez-vous.
Une fois encore, Cahors a vibré sous les pas des danseurs de Traces Contemporaines. La quinzième édition du festival, qui s’est déroulée du 14 au 17 septembre, a permis à plusieurs dizaines d’artistes de s’exprimer avec brio. Entre les spectacles en salle, le village du festival, les séances spéciales de cinéma et les stages de danse, près de 5 000 festivaliers ont assisté aux évènements. Une jauge similaire à celle de l’an dernier. « Toutes les générations sont venues vivre cette Alégria avec nous », se réjouit la directrice artistique Nora Turpault.
« Alégria ! ». Maître mot des organisateurs qui n’ont eu de cesse de le rappeler et exclamation scandée par le public, le thème du festival avait placé ces quatre jours sous le signe de la joie. Chaque chorégraphie l’a retranscrit mais à sa façon et selon des grilles de lecture diverses. Ainsi les danseurs de la compagnie Le Scribe ont offert une interprétation toute en introspection avec leur spectacle « Yalla, my friends », tandis que « Rave Lucid », création de la compagnie Mazelfreten ont au contraire livré pour la clôture du festival une performance aussi hypnotique que marquante. « Je n’ai jamais vu une réceptivité d’une telle ampleur de la part du public », assure la directrice artistique. « Il y avait une vraie communion entre les spectateurs et les danseurs, comme s’il n’y avait plus de frontières ». Quant à la marraine et au parrain du festival, les danseurs Julia Robert et Rudi Cole, ils ont fait de leur duo dansé à l’air libre sur un grand disque blanc, un véritable moment de grâce, de limpidité et de complicité.
Comme chaque année désormais, le village du festival a ouvert ses portes avec le spectacle citoyen et participatif, « Construisons des liens, pas des murs », porté par Nora Turpault. Une trentaine de personnes avaient répondu à l’appel de la danseuse pour apprendre, répéter et restituer sur scène une chorégraphie apprise deux jours avant. C’était aussi l’occasion pour le festival de travailler main dans la main avec les élèves du conservatoire du Grand Cahors qui assuraient les percussions aux côtés des danseurs. « J’avais l’impression d’être entourée d’une tribu qui se connaissait déjà », confie Nora Turpault. Quant aux écoles de danses, aux compagnies émergentes et aux centres de formations, c’est à eux qu’est revenu le rôle de fermer la scène du village avec une succession de créations chorégraphiques faisant penser, par leur singularité et leur diversité, à un véritable kaléidoscope de mouvements déclenchant inéluctablement les applaudissements.
Photo Laurent Gambarélli