Cahors : Suppression annoncée d’une classe de 6ème au collège Olivier de Magny

Les enseignants de l’établissement situé à Terre-Rouge crient leur colère.

Les enseignants du collège Olivier de Magny communiquent suite à l’annonce de la suppression d’une classe de 6ème l’an prochain : « Nous venons de recevoir de notre hiérarchie l’annonce de la fermeture d’une classe 6ème l’an prochain, malgré un effectif prévu de 117 élèves dans ce niveau. Le nombre moyen d’élèves par classe de 6ème s’élèvera donc à 29,25. Nous ne pouvons accepter cela. Outre l’impact négatif sur nos postes, nous pouvons nous attendre à des conditions de travail très dégradées dans des salles de classe qui pour la plupart sont à 30 tables maximum et déjà très serrées. Quid de la présence des AESH pour aider les élèves en situation de handicap ? Et quelle qualité de suivi pour des élèves de 6ème déjà fragilisés par trois années de crise sanitaire ? Comment imagine-t-on donner à ces enfants un enseignement de qualité avec de tels effectifs ? Comment s’imagine-t-on rattraper le retard de trois années scolaires amputées de mois et de semaines de confinement et quarantaine ? Et les élèves de sixième ne seront pas les seuls pénalisés, puisque, comme s’il ne suffisait pas que nous ayons un des H/e les plus faibles du département, voilà que l’on supprime encore des heures d’Accompagnement Personnalisé en Anglais, Espagnol, Histoire-Géographie et Mathématiques pour les 5ème et les 4ème ! Le collège Olivier de Magny accueille des enfants d’un milieu social parfois très défavorisé : 35 % de nos élèves vivent sous le seuil de pauvreté. Terre Rouge est un quartier qui bénéfice du dispositif « politique de la ville ». Cette expression a-t-elle encore un sens quand l’Éducation Nationale décide de faire des économies drastiques au détriment des enfants ? Est-ce à eux de payer la lourde facture de la Covid ? La situation est déjà difficile à 25/26, alors à 30, voire 31 si des inscriptions arrivent en cours d’année … Et qu’en sera-t-il de l’intégration des élèves de l’ULIS ? Tire- t-on un trait sur l’école inclusive que l’on met en avant depuis des années ? Nous nous désolons de constater une fois de plus une déconnexion totale de notre ministère avec les réalités de notre quotidien dans les classes. Et si nous acceptons une telle dotation horaire dès cette année, nous pouvons nous attendre à un effet domino dévastateur toutes les années suivantes sur les autres niveaux. C’est pourquoi, enseignants du collège Olivier de Magny, nous demandons à la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale (DSDEN) de considérer la singularité de notre établissement pour revoir sa dotation pour la rentrée de septembre. » Une délégation sera reçue à la DSDEN lundi 7 février.