Cahors : Retour de la nature en ville, une expérimentation zone commerciale de Labéraudie
Un entretien semi-naturel des espaces verts est à l’ordre du jour.
Dès la mise en place du confinement le 17 mars 2020, l’organisation des services de la ville de Cahors a connu d’importants changements de ses modalités de fonctionnement. Dans ce contexte inédit, le service des Espaces verts de la ville s’est retrouvé dans l’impossibilité d’entretenir ses espaces verts pendant près de 2 mois. En l’absence d’entretien, cette période printanière propice à la pousse rapide des végétaux a laissé la nature reprendre ses droits. Un peu partout dans la ville, on peut remarquer en effet, sur les pelouses habituellement entretenues, des herbes plus hautes qu’en temps normal, mais pas seulement. Cette période marquée par l’absence d’intervention humaine a contribué à l’apparition de fleurs des champs inhabituellement observées en ville, telles que des marguerites, achillées, bourraches, coquelicots, des fleurs mellifères…, mais aussi d’autres espèces plus rares et sauvegardées comme les orchidées sauvages observées sur la zone commerciale de l’avenue Maryse Bastié.
Ce constat, qui marque un retour spontané de la nature en ville, offre l’occasion pour la ville de Cahors d’expérimenter sur la zone de Labéraudie un entretien semi-naturel des espaces verts. Le principe de cette gestion différenciée consiste à privilégier un fleurissement naturel et végétal plus libre, afin de préserver les zones d’apparence naturelle et de favoriser le retour de la biodiversité mais aussi de préserver les espèces protégées.
Ainsi, les 3 giratoires, les terre-pleins centraux et cheminements piétons de l’avenue Maryse Bastié (entre Leclerc et King Jouet) ont été entretenus d’une nouvelle façon ce vendredi 15 mai. Les agents du service des Espaces verts ont procédé à une tonte basse régulière des bordures de voirie, conservant au cœur des parterres les mélanges de fleurs et de graminées en herbe haute. L’entretien sous cette forme sera maintenu jusqu’à fin juin afin que les plantes florifères se régénèrent.
A cette échéance, la ville de Cahors mesurera le résultat de cette expérience aussi bien en faveur de l’environnement et de la biodiversité que du point de vue des moyens humains, matériels et financiers, pour envisager une éventuelle évolution de la gestion des différents espaces verts de la ville.
Afin de mieux faire partager ce principe de gestion différenciée des espaces verts déployée dans le but de conforter la biodiversité, des panneaux informatifs seront posés sur cette zone expérimentale en début de semaine du 25 mai.
Photo Ville de Cahors/Grand Cahors : C. Brazier