Elle dénonce les dysfonctionnements.
L’équipe éducative du collège Gambetta dénonce les dysfonctionnements de la rentrée 2025 : « Contrairement à ce qui a été annoncé, il n’y a pas un enseignant devant chaque élève. La professeure documentaliste dont l’absence était prévue depuis des mois n’est toujours pas remplacée, empêchant l’accès au CDI à près de 700 élèves, les privant de cours d’éducation aux médias et de formation au numérique. Dans ce contexte, la charge de travail supplémentaire revient à l’ensemble du personnel dont la Vie scolaire. Trois semaines après la rentrée, tous les élèves n’ont pas encore reçu leurs manuels.
Contrairement à ce qui a été annoncé, l’éducation nationale n’est pas sanctuarisée par l’État face aux coupes budgétaires. Dans notre département rural, nos élèves auront-ils la chance cette année encore d’aller au théâtre, au musée, de participer à des sorties pédagogiques et plus globalement à des projets culturels ? Cette baisse drastique du financement fragilise aussi les associations culturelles locales avec lesquelles nous travaillons étroitement. Qu’en est-il de la nouvelle « réforme » sans le financement du matériel et des manuels adaptés ?
Contrairement à ce qui a été annoncé, la baisse démographique n’entraîne pas un allègement des effectifs mais des suppressions de postes et de classes : en 6ème, en 4ème (les classes de 6ème, de 4ème et de 3ème dépassent déjà les 28 élèves) et dans le dispositif de français langue étrangère.
Contrairement à ce qui a été annoncé, toutes les conditions ne sont pas réunies pour offrir aux élèves et aux enseignants un cadre d’apprentissage et de travail serein. Concrètement, le poste d’agent de laboratoire a été supprimé alors que le titulaire est en congé de longue maladie. Son remplaçant (contractuel depuis plusieurs années) n’a pas été renouvelé. Il se retrouve au chômage alors qu’il a largement contribué à la partie expérimentale des sciences, une approche qui pourrait faire naître une future vocation chez nos élèves, à l’heure où nous avons tant besoin de scientifiques.
Pour tous ces manquements, nous nous interrogeons sur la place que l’éducation nationale accorde à la réussite de ses élèves et à la considération portée à l’ensemble de ses personnels. Nous sommes donc très inquiets de cette casse du service public. »
