Cahors : Ne pas oublier Jean-Jacques Chapou, les victimes des crimes racistes, et antisémites de l’Etat français et les Justes de France
Les cérémonies ont eu lieu le 22 juillet.
Dimanche 22 juillet, une cérémonie en hommage à la mémoire de Jean-Jacques Chapou (capitaine Philippe) a eu lieu devant le monument de la place éponyme. Après le Chant des Partisans, Jérôme Filippini, préfet du Lot, et Françoise Faubert, adjointe et déléguée défense de la municipalité, représentant le maire de Cahors, ont déposé des gerbes de fleurs.
Les autorités civiles et militaires se sont ensuite rassemblées devant le musée de la Résistance pour honorer la mémoire des victimes des crimes racistes, et antisémites de l’Etat français et rendre hommage aux Justes de France. Le préfet a lu le message de la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées, Geneviève Darrieussecq : « En cette journée nationale, nous nous souvenons de l’obscurité de la collaboration et de la lumière des « Justes ». Ainsi, la nation française associe dans un même hommage la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et celle de ses héros souvent anonymes. Les mots de Simone Veil, actrice majeure de la reconnaissance des « Justes de France », résument, à eux seuls, tout le sens de cette commémoration annuelle : « Il y a eu la France de Vichy responsable de la déportation de 76 000 juifs, dont 11 000 enfants, mais il y a eu aussi tous les hommes, toutes les femmes, grâce auxquels les trois quarts des juifs de notre pays ont échappé à la traque. » « Ce sont les Justes des Nations qui nous montrent le chemin, ils sont les éclaireurs de l’Avenir. Car il nous incombe aujourd’hui l’immense responsabilité d’élaborer le message à transmettre aux générations futures, qui ne doit pas se limiter à une simple moralisation de l’Histoire car la « leçon d’Auschwitz » risque de provoquer chez les destinataires un désarroi fait de cynisme et de perte irrémédiable de confiance dans le Monde. Il nous faut désormais éduquer la jeunesse à la vigilance et à la lucidité et ne jamais oublier le mot si juste du philosophe Emmanuel Levinas : « On est toujours sur le chemin du génocide, chaque fois que l’on exclut un groupe d’hommes de l’Humanité ». Ne jamais banaliser ni relativiser l’horreur absolue en faisant nôtre l’approche si pénétrante d’Hanna Arendt : « La banalité du Mal n’énonce nullement que le Mal est banal, mais que le banal est susceptible de produire un Mal sans nom, un Mal inouï. » Comme le soulignait le rapport Ruffin, il y a déjà quelques années : »Il n’est pas exagéré de dire que le destin de la Liberté et de l’Egalité, paradigmes de notre démocratie, se joue aujourd’hui sur le terrain de la Fraternité ». Relevons ensemble ce magnifique défi pour défendre et faire vivre les vertus archétypiques de notre République » a conclu le représentant du Crif, Gilles Nacache.