Cahors – Municipales 2020 : Les Républicains ne donnent pas de consigne de vote et assument
Brigitte Rivière et Jean-Luc Maffre, élus de l’opposition, ont souhaité apporter quelques éclaircissements.
Leur tribune « Pas de consigne de vote » dans Cahors Mag et la page Facebook Les Républicains du Lot n’est pas passée inaperçue (lire ci-dessous), Brigitte Rivière, et Jean-Luc Maffre, élus de l’opposition (la tribune est également signée par Laurence Dirat), sont revenus sur cette annonce et ont souhaité apporter quelques éclaircissements : « Cette absence de consigne de vote est une évidence. Nous avons combattu la politique de la ville de Jean-Marc Vayssouze depuis 6 ans pendant lesquels nous avons été ses opposants principaux. Nous avons voté contre tous les budgets avec des débats nourris et documentés ; nous avons dénoncé les dépenses et investissements aux coûts exorbitants, les impôts trop élevés. Nous n’avons pas été dans une opposition systématique en validant aussi de beaux projets : rénovation du musée, Palais de Via, la Halle… Nous avons surtout une différence fondamentale de conception : Nous sommes pour un service public correctement assuré et nous ne considérons pas que ce soit le rôle d’un maire d’animer les commerces, de s’occuper de cinéma, de festivités… que le privé ou les associations peuvent assurer. Tout ceci exige une gestion plus rigoureuse avec surtout un personnel moins nombreux, mieux payé et travaillant au moins 35 heures, et plus motivé et donc moins absent. En revanche, nous reconnaissons la constance de son engagement, la fidélité à ses idées de gauche et qui ne sont pas les nôtres, qu’il a d’ailleurs réaffirmées précisant qu’il y aurait sur sa liste des candidats issus des Radicaux et d’EELV. Cela a été nettement moins clair concernant Monsieur Lorin. Là encore c’est une évidence. Il ne s’agit pas d’inimitié personnelle envers une personne que nous ne connaissions pas il y a 6 mois… mais bon nombre de questions se posent. Gérer une ville est une histoire sérieuse ! Quelle est son adhésion idéologique ? De toute évidence, il est soutenu par LREM dont il a sollicité le soutien qui lui a été accordé le 18 décembre… parti du président Macron dont nous dénonçons en permanence les méthodes et l’action. De plus, il est difficile de critiquer la politique de la ville comme le stationnement que nous aussi dénoncé car nous ne connaissons pas le programme de Monsieur Lorin qui reste un mystère. Il prétend être apolitique alors que nous, nous croyons à la politique, il se dit de droite et de gauche, pour nous comme nous l’avons à diverses reprises affirmé : l’apolitisme n’existe pas. Un parti sert à proposer des idées, un programme sur lesquels les électeurs peuvent se retrouver. Nous sommes en république démocratique, il est bien que des partis différents existent et que des candidats indiquent de quels partis ils sont proches. Il n’y a aucune honte à être adhérent à un parti , au contraire, c’est honnête et clair. Certains se vantent de ne pas être « encartés », c’est leur droit mais leur positionnement en ressort d’autant plus flou et obscur. »
Et chacun de se projeter sur de futures échéances. « J’ai choisi de porter ma parole ailleurs, à la Région et autrement, dans une collectivité qui doit être une collectivité de proximité qui est insuffisamment connue, il faut faire connaître la Région, pas uniquement en période électorale, c’est la raison pour laquelle je fais des lettres d’information. Par ailleurs la région doit faire plus et doit faire mieux, Simone Veil nous a laissé de nombreuses réflexions qui sont vivantes et qui trouvent toujours un écho comme « la politique me passionne mais quand elle devient politicienne elle cesse de m’intéresser ». Cette parole je la fais mienne. C’est justement parce que j‘ai senti chez celles et ceux que j’aurais pu rejoindre pour briguer un mandat local que la politique devenait politicienne que j’ai décidé de ne pas y aller » a indiqué Brigitte Rivière. « Je réfléchis en me rasant tous les matins à me présenter aux cantonales » a conclu en souriant Jean-Luc Maffre.
> Leur tribune : « Nous arrivons au terme de notre mandat d’élus où nous avons pratiqué une opposition républicaine digne et respectueuse.Nous avons défendu une ligne politique de Droite tout comme le Maire une politique de Gauche, fidèlement à nos valeurs respectives.Si nous nous sommes opposés à certains projets dont le plus emblématique est le cinéma pour des raisons de coût exorbitant, nous avons également la fierté d’avoir soutenu de beaux projets et si nous ne devions n’en citer qu’un ce serait cette magnifique halle qui sera, nous l’espérons le coeur battant du centre de Cahors et redonnera du souffle aux commerces qui ont beaucoup souffert.Nous avons fait le choix de passer notre tour à ces élections, par conviction.Nous allons poursuivre notre engagement au sein de notre parti et préparer activement les prochaines échéances électorales des LR. C’est ce que l’on appelle le courage politique.L’apolitisme n’existe pas, c’est un accommodement de façade, obscur, très prisé actuellement car fourre tout, ni de droite , ni de gauche, et de droite et de gauche dont nous avons un exemple aux manettes de notre pays et dans lequel nous peinons à nous retrouver! Mais conduire une ville nécessite une ligne politique clairement définie et non pas quelques mesurettes accrocheuses.Nous assisterons donc en observateurs attentifs à cette campagne électorale et ne donnerons aucune consigne de vote. »