Cahors : Mobilisée, la Confédération Paysanne se met à poil
Action symbolique ce 31 janvier 2024.
Comme samedi dernier dans une grande surface figeacoise, les militants de la Confédération Paysanne ont enlevé, ce 31 janvier 2024, le haut et le bas devant les grilles de la préfecture du Lot, à Cahors, revendiquant « l’urgence d’agir sur le revenu paysan pour redonner des perspectives d’avenir à toutes les fermes. » Et de joindre le geste au slogan « Ils nous plument, on est à poil ». « Je fais 50 heures par semaine et gagne 500 euros par mois. En 20 ans, les marges des paysans ont augmenté de 0 % , celles de la grande distribution de 188 % et de l’agroalimentaire de 64 %. Il y en a marre d’être les dindons de la farce » a lancé Pierre Dufour. « Au-delà du respect de la loi Egalim, aucune annonce aujourd’hui pour garantir des prix rémunérateurs pour nos produits agricoles, qui constituent pourtant l’enjeu principal. Ce sont des mesures structurelles que nous attendons avec des prix minimums garantis, de la régulation des marchés et de la maîtrise des volumes. Le gouvernement français doit agir maintenant en stoppant les négociations du Mercosur, qui sont au bord de la conclusion. Annoncer que la France « ne signera pas le Mercosur » ne veut rien dire ; la preuve Emmanuel Macron le répète depuis 2020, ce qui n’empêche nullement les négociations de se poursuivre! Pire, le premier ministre répond à des demandes productivistes et à court terme de la FNSEA qui vont affaiblir les normes et accélérer la mise en concurrence entre paysans. La surcharge administrative doit être allégée sans que cela ne remette en cause les normes protectrices pour notre santé, nos droits sociaux et notre planète. Et pour réussir la transition agroécologique nécessaire et inéluctable, nous avons besoin d’un accompagnement économique à la hauteur de nos besoins et des enjeux du changement climatique et de la biodiversité. Nous poursuivons donc les mobilisations pour rassembler le plus largement possible et offrir enfin un avenir désirable, sécurisé et durable pour des paysannes et paysans nombreux et rémunérés, fiers de produire une alimentation de qualité » a expliqué Leïla Bourad. Dans l’après-midi, une délégation a été reçue à la préfecture.
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