Cahors : Mobilisation pour Alain Rey, syndicaliste enseignant, convoqué au tribunal ce mercredi
Une pétition est également en ligne pour le soutenir.
« On est sur cet axiome. Nous n’avons rien à vous reprocher donc nous portons plainte contre vous. » Bertrand Serin, professeur au collège Gambetta, et représentant syndical FO, juge ubuesque la situation de son collègue Alain Rey, professeur au lycée Gaston Monnerville, secrétaire départemental du SNFOLC du Lot, secrétaire de la FNEC et membre de la Commission Exécutive de l’Union Départementale 46, qui est l’objet de poursuites judiciaires suite au mouvement de protestation contre les E3C au mois de janvier et qui est convoqué à une composition pénale par le délégué du procureur de la République, le mercredi 24 juin 2020, à 15 h 30, à Cahors. Il lui est reproché « d’avoir pénétré ou s’être maintenu, le 21 janvier dans l’enceinte du lycée Clément Marot sans y être habilité ou y avoir été autorisé par les autorités compétentes dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre public. » Il encourt pour ces faits, une peine pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement et 7500 euros d’amende.
« Chaque fois que je rentre dans cet établissement, c’est à des fins syndicales. Le 21 janvier, il y avait une manifestation intersyndicale. Il y avait un huissier qui a attesté que tout s’est bien passé. Je ne suis en rien un intrus » explique Alain Rey.
Pour Patrick Delfau de l’UD FO : « Alain Rey n’a fait qu’accomplir son mandat syndical en accompagnant des salariés et en les aidant à faire valoir leurs revendications. Il est donc victime d’une opération de remise en cause de l’exercice du droit syndical. Il s’agit d’une tentative de museler l’expression des revendications et l’action syndicale qui de plus intervient dans une période au cours de laquelle, avec l’état d’urgence sanitaire, les libertés démocratiques sont largement remises en cause. »
Les organisations syndicales – FSU 46 (SNES, SNUIPP), SGEN-CFDT 46, CGT Educ’action46, SUD-Education 46, FNEC-FP-Force Ouvrière46 (SNFOLC, SNUDI), Union départementale Force Ouvrière du Lot, Union départementale CGT du Lot, avec le soutien du syndicat SNALC 46 et de la fédération FCPE 46 – sont derrière lui et réclament :
– de lui accorder la protection fonctionnelle juridique ;
– de confirmer par écrit l’absence de sanction administrative ;
– d’intervenir pour le retrait de la plainte à son encontre.
L’Union Départementale FO du LOT avec le comité de soutien et la FCPE appellent à un rassemblement devant le tribunal le 24 juin, à partir de 15 h.
> Une pétition de soutien est également en ligne : Pour l’arrêt des poursuites à l’encontre d’un syndicaliste enseignant