Cahors : Mise en lumière du pont Valentré, biennale du patrimoine, insécurité et la gare… au conseil municipal
21 délibérations étaient à l’ordre du jour de la séance du 3 octobre.
Bernard Delpech, conseiller municipal délégué à la Jeunesse et à la coordination culturelle, a profité du vote de la convention de mise à disposition d’un agent communal auprès du syndicat mixte ouvert du campus universitaire cadurcien pour rebondir, power point à l’appui, sur le dossier de l’enseignement supérieur : « Il faut nous engager dans une nouvelle contractualisation avec la région et tous les partenaires pour poursuivre le développement universitaire de Cahors. » Et l’élu d’appeler de ses voeux (mais pas pieux) à conforter les liens entre les différentes formations et les acteurs du territoire : projet ENERPAT, « Accoustic valley », plateforme trufficole, recherche et formation viti-vinicoles, grande école du numérique…
Après cette ouverture finalement très « scolaire », Michel Simon, a présenté « son bébé » : la 1ère biennale du patrimoine qui se déroulera du 3 au 14 novembre à Cahors, Auch, Carcassonne et Toulouse. « L’enjeu du projet consiste à positionner le patrimoine comme outil de développement et à initier des partenariats pour développer la reconquête des centres anciens » a précisé le premier adjoint qui est aussi commissaire de la biennale. L’assemblée s’est ensuite penchée sur une enveloppe supplémentaire accordée aux territoires à énergie positive pour la croissance verte (dont fait partie Cahors), « un cadeau » de 600 000 euros. Les projets proposés dans ce cadre sont : la rénovation basse consommation de l’éclairage public dans le cadre de diverses opérations de réaménagement ; l’installation d’une chaufferie bois aux serres municipales ; l’aménagement des cheminements en mode doux des abords du pont Valentré.
Michel Simon a embrayé sur la mise en lumière du pont Valentré avec une mise en valeur de l’ouvrage par un éclairage indirect des arches ; un système de projection lumière pour les trois tours, côtés nord et sud ; la reprise des éclairages depuis le tablier du pont. Le choix d’une technologie de gestion numérique de l’éclairage a été fait : par variateurs (couleurs, intensité…), par programmateur et à partir d’une tablette. Un maître d’oeuvre a été retenu pour concevoir le projet lumière et effectuer le suivi des travaux pendant l’hiver 2016-2017.
Sur une nouvelle délibération sur la réfection de l’éclairage public en secteur sauvegardé, Brigitte Rivière, élue de l’opposition, a demandé la parole pour évoquer l’insécurité et notamment « des nuisances sonores en lien avec des attroupements d’individus au comportement assez peu reluisant », et une « recrudescence de comportements agressifs à l’égard des habitants et des touristes ». « Y-a-t-il une volonté forte de la municipalité pour régler ces problèmes ? » a-t-elle notamment demandé enfonçant le clou sur le programme Coeur d’agglo : « Il n’est pas question de remettre en cause le programme établi mais il me parait important d’avoir la volonté de ne pas concentrer les logements sociaux et les cas sociaux dans ce périmètre. C’est bien votre politique du « tout social » que je remets en cause ». « On ne conteste pas cette problématique mais il ne faut pas noircir le tableau » a déclaré Serge Munte, chiffres de la délinquance du commissariat à l’appui. « Je me demande si c’est le contexte des primaires qui vous influence. Nous ne nions pas les difficultés. Il y a des incivilités, nous avons souhaité y répondre par une stratégie inscrite dans Coeur d’agglo. Nous sommes dans un rééquilibrage des populations qui sont, pour beaucoup, actuellement défavorisées » a conclu le premier magistrat.
La soirée s’est poursuivie, lentement, au fil des délibérations : journée internationale des personnes handicapées le 1er décembre, adhésion à l’UNICEF, installation d’un sanitaire public au parking des Acacias… Elle s’est terminée par une séquence interminable d’élection des membres de la commission d’appel d’offres et de la commission de délégation de service public. Jean-Luc Maffre a eu le dernier mot : « Merci d’avoir voté pour nous » (il en fait partie avec Brigitte Rivière). Rires de l’assemblée. Merci qui ?
> 14 caméras déjà installées. Serge Munte a annoncé qu’elles seraient opérationnelles dans une semaine.
> Le programme cadurcien de la biennale du patrimoine. Le 3 novembre sera consacré aux ateliers itinérants, portant sur la mémoire de village, une démarche dont l’un des objectifs est d’interroger sur l’opportunité d’une labellisation Pays d’art et d’histoire. Le 4 novembre aura lieu un forum européen des associations du patrimoine sollicitant le réseau international des villes d’art et d’histoire sur la question essentielle du « patrimoine et du développement durable ». Le 5 novembre sera consacré à l’action municipale Coeur d’agglo avec des ateliers qui se dérouleront rue du Château du Roi.
> La gare de la discorde. Isabelle Eymes d’@ Cahors l’Humain d’Abord a tiré le signal d’alarme « sur le devenir de la Gare de Cahors » : « En effet, depuis le 1er octobre, son déclassement de gare Grande ligne en gare TER est acté, ainsi que celui de la gare de Montauban. C’est à dire qu’entre Brive et Toulouse il n’existera plus de Gare Grande Ligne dès lors que la future convention liant la SNCF et la Région sera signée début 2017. Cela précarise définitivement le POLT et l’Occitan qui a été prolongé mais non pérennisé. » Jean-Marc Vayssouze lui a répondu : « Je ne comprends pas votre attitude à être alarmiste sur cette gare. La gare de Cahors est bien là, elle reste un élément d’attractivité pour le territoire. Il est important de négocier des lignes supplémentaires TER avec Toulouse. J’ai discuté avec Carole Delga sur ce sujet. Concernant la LGV, des discussions sont en cours pour une connexion entre la gare de Cahors et la gare de Bressols, gare TGV. Nous demandons 13 allers-retours/jour. »