Retour sur la conférence du 12 décembre 2025 e l’UPTC.
Ce vendredi 12 décembre 2025, à l’invitation de l’Université Pour Tous Cahors Quercy, devant une centaine de personnes, des représentants d’associations, d’élus – Françoise Faubert, adjointe au maire, Aurélien Pradié, député – Geneviève Couraud, secrétaire générale de l’association NEGAR, soutien aux femmes d’Afghanistan, a brossé le sombre tableau de la situation des femmes dans ce pays. Après avoir retracé l’historique de l’arrivée des talibans au pouvoir, de 1996 à 2001, puis leur retour en 2021, elle a détaillé les interdictions dont elles sont victimes, les talibans poursuivant méthodiquement leur entreprise d’effacement des femmes de la vie publique afghane : les droits à l’éducation et au travail brisés, une liberté de mouvement interdite sous le contrôle permanent de la « police des mœurs et de la prévention du vice » et encagée dans le port du tchadri. Ces restrictions touchent tous les domaines de la vie : fermeture des écoles secondaires et universités aux filles, interdiction d’accès aux parcs et aux salles de sport, défense de travailler dans la quasi-totalité des secteurs professionnels. Ainsi près de 80 % des Afghanes âgées de 18 à 29 ans ne sont ni scolarisées, ni employées, ni en formation, contre 20 % des hommes. Leur santé physique et mentale est catastrophique et la situation des enfants très inquiétante, d’autant plus que l’éducation obligatoire des jeunes garçons est encadrée par les talibans. La disparition d’une population féminine active ajoute au déséquilibre et à la pauvreté de ce pays et on ne peut que déplorer la passivité internationale, malgré les appels de l’ONU. La conférence s’est terminée sur l’appel au refus de reconnaitre le régime des talibans et la nécessité de soutenir ces femmes qui tentent malgré tout de résister contre un système qui les broie parce qu’elles sont femmes. « La rencontre finale avec deux courageuses jeunes afghanes qui ont besoin de notre soutien pour poursuivre leurs études était empreinte d’émotion, fortement ressentie dans la salle tout au long de la conférence, emportée par la détermination et la conviction de l’intervenante » a confié Danièle Mariotto de l’UPTC.





