Cahors : Le plan « Garantir la sécurité et la tranquillité du quotidien » et l’îlot du Palais Duèze au programme du conseil municipal
Retour sur la séance du 23 juin.
Ce lundi 23 juin 2025, 42 délibérations étaient à l’ordre du jour de la séance du conseil municipal. Les élus étaient en grande majorité aux couleurs de Cahors Rugby pour soutenir le club en finale du championnat de France de Fédérale 2 ce dimanche 29 juin. Mention spéciale à Vincent Bouillaguet, adjoint aux finances, ancien président du club, qui avait revêtu le maillot albiceleste. « Pour une fois au conseil municipal, on affiche la couleur » a plaisanté Jean-Luc Marx, le maire.
Après une série de délibérations financières (adoption de la décision modificative n°1 du budget principal 2025, ajustements AP/CP…), le plan « Garantir la sécurité et la tranquillité du quotidien » a animé les débats.
« Les Cadurciens et les Cadurciennes attendent qu’il se passe quelque chose au niveau de leur quotidien en centre-ville et dans les quartiers mais avez-vous recueilli leur sentiment ? Quel bilan sur les actions ? Sur quelles bases avez-vous défini les axes du plan ? L’augmentation des effectifs de la police municipale permettra de rattraper la moyenne nationale. Armer les policiers municipaux nous fait froid dans le dos. C’est une décision grave, motivée plus par un souci de recrutement que par une réalité. C’est un tournant sécuritaire. C’est à la police nationale de se recentrer sur ses missions prioritaires. Sur l’extension de la vidéoprotection : l’installation de caméras ne fait que déplacer le problème » a déclaré Isabelle Eymes de Cahors en transition qui a regretté « que le plan qui n’a pas été présenté ce soir » « occulte l’aménagement urbain dans la problématique de la délinquance ».
Pour Gérard Iragnes de Cap à gauche, « le sentiment d’insécurité n’est pas l’insécurité » : « Ce sont des policiers nationaux qui nous manquent mais vous n’y êtes pour rien. Ce n’est pas en armant les policiers municipaux que vous ferez reculer le phénomène. Vous vous leurrez. On se lance dans une bataille qui, pour nous, est perdue d’avance. »
Jean-Luc Marx, le premier magistrat, a répondu aux oppositions (Cécile Lescure de « Cahors ensemble et autrement » a souligné que « ce plan sera utile à la ville ») : « Au-delà du travail en commission, on aurait pu vous distribuer le plan qui s’articule autour de 4 axes :
– Le renforcement de la police municipale et le soutien des forces de sécurité intérieure
– La lutte contre les conséquences de la marginalité : une action résolue
– La prévention jeunesse ou comment anticiper les difficultés à la racine
– L’appui des autorités judiciaires
La sécurité, c’est une co-production. Même si les chiffres de la délinquance sont plus faibles qu’au niveau national, la délinquance existe. Pour appuyer les forces de sécurité intérieure, encore faut-il exister ! Sur des patrouilles communes, les policiers doivent avoir les mêmes moyens. Concernant la vidéoprotection, le taux d’élucidation grâce aux caméras est exceptionnel. La cellule « marginalité » permettra d’améliorer la prise en charge de ceux qui en ont besoin et d’agir sur la présence de marginaux qui perturbent l’ordre public. Il y a enfin un important volet prévention.
Les 3 délibérations concernant le financement du plan, et l’extension du dispositif de vidéoprotection ont été adoptées (Isabelle Eymes et Gérard Iragnes ont voté contre). Fin de séance.
> Le diagnostic sanitaire et l’étude de faisabilité pour la restauration de l’ïlot du Palais Duèze (tour du pape Jean XXII) a également été voté. « Cette étude permettra de voir ce que pourrait devenir cette tour, ce Palais. La Ville est propriétaire de 70 % des volumes » a précisé Jean-Luc Marx.