Cahors : Le PCF 46 reste « déterminé »
Réaction après la dégradation des locaux de la fédération.
Ce lundi 20 juillet, une cinquantaine de personnes a répondu à l’appel du PCF 46 à se rassembler devant leurs locaux à Cahors pour dénoncer les actes de vandalisme dont le bâtiment a récemment été l’objet. A cette occasion, Serge Laybros, secrétaire fédéral, a prononcé un discours : « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde ! Lundi 13 juillet, en arrivant dans nos locaux, nous avons constaté avec effroi que des visiteurs nocturnes avaient commis les sinistres dégradations qui sont sous vos yeux. Les murs de la Fédération du Lot du PCF à Cahors avaient été submergés de très nombreuses inscriptions injurieuses et menaçantes à l’égard des communistes. Pas un seul mètre carré n’a été épargné ! Dés la nuit suivante, une deuxième descente était opérée visant une remise extérieure dont la porte a été arrachée les murs intérieurs dégradés, le tout mis sans dessus dessous. Le PCF 46 a immédiatement porté plainte auprès du commissariat de police de Cahors. Il a engagé toutes les procédures utiles pour que le bâtiment soit rapidement débarrassé de ces tags infamants, visant à nous intimider et à nous abattre. Cet acte odieux, accompli clandestinement dans la noirceur de la nuit, n’est pas signé. Mais il porte comme une marque indélébile l’empreinte de l’extrême droite. Les références à Jeanne d’Arc, les diatribes contre Staline, l’URSS et le mur de Berlin, sont la marque de fabrique des groupuscules fascistes. L’extrême droite a vandalisé nos locaux et dégradé nos biens pour nous faire taire mais elle ne parviendra pas à ses fins ! Si elle a ciblé les locaux du PCF, ce n’est pas le fruit du hasard. Elle ne peut supporter notre discours de fraternité et de solidarité alors qu’elle propage des idées d’exclusion et d’intolérance. Il est malheureusement à noter et à constater une recrudescence de tels actes un peu partout dans le pays, alors qu’ils étaient jusque là cantonnés aux zones plus urbaines. L’extrême-droite tisse sa toile, et quelques prises de guerre lors du dernier scrutin municipal – je pense pour l’Occitanie à Perpignan, Béziers et Moissac – donnent des ailes à ses groupuscules endoctrinés. A ceux qui pensent que l’on peut réduire le débat démocratique à quelques bombes de peinture, nous répondons résistance ! Dans l’histoire du pays, il y a du sang entre l’extrême droite et le mouvement ouvrier. Avant guerre, la bourgeoisie avait choisi son camp : plutôt Hitler que le Front Populaire, disait-elle alors ! La colère des communistes est immense mais leur détermination à combattre la bête immonde plus grande que jamais. Nous avons reçu de très nombreux gestes de solidarité venant de citoyens engagés et de formations de gauche. Je voudrais les remercier très chaleureusement et leur dire que, au delà de nos divergences sur un certain nombre de sujets, notre capacité à faire bloc pour combattre l’ignominie est source d’espoir en un avenir meilleur. Aujourd’hui, les communistes sont visés, sont ciblés, mais toujours debouts et combatifs. Rien ne nous fera dévier de notre chemin pour construire une société plus humaine et plus solidaire. »
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