Cahors : Le centre d’éducation spécialisée pour déficients visuels à Bégoux (avec 60 emplois à la clef), et un soupçon de Voie Verte au conseil municipal
La séance s’est déroulée le 15 septembre.
Conseil municipal masqué ce 15 septembre, Covid oblige. 23 délibérations étaient au programme. En préambule, François Duchesne de « Cahors en transition » a lu un texte pour dénoncer l’utilisation des « pesticides tueurs d’abeilles » tandis qu’Elsa Bougeard de Cap à gauche a donné lecture de deux propositions de motions (non retenues par l’assemblée municipale) concernant d’abord « le voeu que l’Etat instaure la gratuité des masques », puis contre le déferrement de la ligne Cahors-Capdenac-Figeac avec la demande de « stopper immédiatement le projet de voie cyclable sur ladite voie, travailler sur un tracé alternatif de cheminement vélo, organiser un débat public contradictoire et un référendum citoyen dans le Lot, et reconnaitre la ligne ferroviaire comme un bien collectif qui appartient aux générations futures ». Sur ce point là, Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, lui a répondu : « Je ne suis pas contre le débat mais il a eu lieu. Pendant la campagne des municipales, je n’ai jamais caché que j’étais pour la Voie Verte. Je constate aussi que les équipes municipales élues sur le tracé sont favorables à la Voie Verte. Vous vous trompez de débat. La question n’est pas le déferrement car ce n’est pas avec les traverses actuelles que vous ferez rouler les trains. Là où nous pouvons nous rejoindre, c’est sur l’emprise car sur d’autres lignes, il y a eu une vente à la découpe. A court terme, il n’y a pas de projet crédible pour remettre des trains… Le vélo est le seul qui propose une alternative à la voiture sur de courtes distances. »
Après la Voie Verte, la délibération sur les tarifs de la taxe locale sur la publicité extérieure (gelés cette année) a également fait monter la température. Les élus de l’opposition, « Cahors Ensemble et Autrement » sont montés au créneau. « L’esprit de cette loi, c’est de diminuer le nombre d’enseignes . Pourquoi ne pas augmenter cette taxe ? Nous voterons contre car nous avions un projet pour dépolluer visuellement les entrées de ville » a déclaré Françoise de Meixmoron. « Ce n’est peut-être pas le moment de taxer les entreprises cadurciennes » a rétorqué Serge Munte. « On traverse une période difficile, cela n’a pas empêché le Grand Cahors d’augmenter la taxe foncière sur le bâti de 3 % » a fustigé l’élue de l’opposition. « Nous avons conscience des difficultés des entreprises. Au Grand Cahors, nous avons mis en place des aides importantes comme l’exonération de CFE pour les entreprises en difficulté. Augmenter les tarifs cette année n’est pas un bon signal. Nous verrons ce que nous proposerons l’année prochaine » a conclu le premier magistrat.
A ensuite été votée une subvention exceptionnelle de 15 000 euros au comité des oeuvres sociales qui achètera, grâce à cette somme, des chèques cadeaux à l’Office du Commerce et de l’Artisanat. Tous les agents, adhérents ou non au COS, se verront ainsi distribuer un chèque d’une valeur de 40 euros que chacun pourra utiliser dans les commerces adhérents à l’OCA. « Tout le monde est gagnant » s’est félicité Jean-Marc Vayssouze.
La délibération N°7 a soumis au vote la cession d’une emprise foncière à Bégoux au profit du centre d’éducation spécialisée pour déficients visuels, institut des jeunes aveugles. « C’est un projet qui représente une soixantaine d’emplois avec également 8 appartements d’intégration. Ce ne sera pas une coquille refermée sur elle même mais ouverte sur Cahors et Bégoux. L’établissement devrait ouvrir ses portes fin 2022 » a indiqué Jean-Luc Marx, adjoint en charge des grands projets. Fin des débats.
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