Cahors : L’application de la discorde, l’îlot Chico Mendes et la mobylette de Bernard Delpech…
La séance du conseil municipal a eu lieu le 2 février.
21 délibérations étaient au programme du conseil municipal. Le vote sur l’acquisition de l’application mobile Tell My City, pour un montant de 9346 euros, a été un des premiers grands moments de cette soirée au calme annoncé. « Nous sommes une des rares villes de 20 000 habitants a s’être engagée sur la voie de Smart city, ville intelligente » s’est félicité le maire, Jean-Marc Vayssouze, soulignant la meilleure réactivité du service proximité depuis la mise en place de l’application. Il a également annoncé que la prochaine concernerait les horaires des bus. Isabelle Eymes de @Cahors l’Humain d’Abord a réagi « sur la façon de procéder » : « Nous commençons bien mal l’année 2016 ! Vous nous vantez « une application pour être encore plus réactif », je vous cite, mais là, ce n’est plus de la réactivité, on franchit le mur du son… au point que paraît dans la presse municipale de janvier l’annonce et le mode d’emploi de ce projet avant même son passage ce soir en conseil municipal pour en approuver l’acquisition. Mais qu’est-ce-que cela veut dire ? Vous traitez notre assemblée comme une chambre d’enregistrement, fort, certainement, de votre majorité, et donc vous ne faites même plus semblant de respecter le temps démocratique : les Cadurciens apprécieront de voir le conseil municipal transformé en ce que moi j’appelle une « guignolade ». » La conseillère municipale d’opposition a aussi demandé « l’impact de la mise en fonction de cette appli sur le fonctionnement du service ».
Serge Munte a rétorqué : « Vous faites de la politique politicienne comme d’habitude. Tous les jours, on signe des achats… On le passe devant les élus car il y a le versement d’un fonds de concours du Grand Cahors. Cette application, c’est le modernisme. L’efficacité des services va dans le bon sens ». La délibération sur le lancement de la Concession Publique d’Aménagement a été un autre temps fort de la séance. Cet outil opérationnel se décline autour de plusieurs axes : « restructurer, réhabiliter, recycler des immeubles ou groupes d’immeubles » dans des zones ciblées du centre ancien ; résorber l’habitat indigne ; préserver et valoriser le patrimoine ; améliorer les performances énergétiques des logements réhabilités. L’élue de @Cahors l’Humain d’Abord est remontée au créneau : « En juin 2015, nous avons voté la confiance sur ce projet, donc on ne peut que se féliciter aujourd’hui qu’il suive son cours. Reste cependant une question concernant l’îlot Chico-Mendès sur le devenir de la parcelle 184 qui contient le jardin Moresque et la salle de danse utilisée par la MJC. Aucun descriptif n’est communiqué dessus. Monsieur Simon pouvez-vous nous dire : Le jardin va t-il être conservé et rester un espace public ? La salle de danse va-t-elle être démolie et si oui, quelle solution de remplacement est envisagée alors pour les activités associatives qui s’y tiennent ? »Michel Simon, l’adjoint qui connait le dossier par coeur lui a assuré que « le jardin resterait dans l’espace public ».
La dernière délibération a mis le feu… aux bornes électriques et pour cause…elle concernait l’implantation de deux stations publiques de recharge rapide AC/DC pour véhicules électriques en centre ville, dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par la Fédération départementale d’énergie du Lot (FDEL). Le coût global de cette opération est estimé à 86 056 euros en investissement et à 6 574 euros de fonctionnement annuel. Une participation de la ville de Cahors est attendue à hauteur de 11 000 euros pour l’investissement. Pour le fonctionnement la participation prévisionnelle s’élève à 50 % du coût annuel. Isabelle Eymes qui aura été véritablement l’aiguillon de l’opposition s’est opposée à ce vote : « La voiture électrique est un pion avancé de l’industrie atomique, laquelle est co-responsable de toutes les pollutions de l’industrie nucléaire, en particulier autour des mines d’uranium, des centrales nucléaires, des sites de déchets radioactifs et aussi de déstabilisations géopolitiques dans le monde. » Bernard Delpech lui a répondu sur le ton de l’humour en lui rappelant « qu’ils se connaissaient depuis la seconde et qu’à cette époque, quand il la ramenait sur sa mobylette, elle s’inquiétait moins de l’empreinte carbone… » Les rires et les sourires (même Isabelle Eymes) ont conclu la séance. Et c’est déjà pas mal…
> La ville présente sur les réseaux sociaux. Le maire s’est félicité de la présence de la collectivité sur les réseaux annonçant que la page Facebook de Cahors agglo compte 5140 fans. Il a également annoncé des développements futurs sur Twitter et Instagram.