Cahors : La vitesse limitée à 30 km/h dans la boucle votée au conseil municipal
La séance a eu lieu ce 5 octobre.
Le conseil municipal enfants a participé au début de la séance du conseil municipal « adultes » de ce 5 octobre. L’occasion pour les plus jeunes et le maire, Edouard Palus, de faire des propositions : apprendre la langue des signes à l’école, mettre en place une opération « ville propre », organiser une course solidaire pour soutenir une cause ou lutter contre une maladie, réduire les déchets à la cantine et lutter contre le gaspillage alimentaire. Des axes de « programme » qui seront mis en oeuvre et intégrés aux réflexions de la municipalité ».
Suite à ces échanges, les débats ont débuté par des questions d’actualités posées par Elsa Bougeard, conseillère municipale d’opposition : sur le devenir de l’ancien cinéma ABC et sur le plan de rénovation des bâtiments municipaux : « Fin juin, suite aux fortes pluies, une partie du faux-plafond de l’école Pierre Ségala s’effondre. Dans le même temps, le local municipal qui héberge les Restaurants du Cœur est interdit d’accès car très endommagé. La distribution des denrées alimentaires s’interrompt en pleine crise sociale, pour reprendre un mois après en mode dégradé. les bâtiments municipaux sont le bien commun des cadurciens. Ils abritent les missions de service public ou des activités utiles socialement. Pourquoi les laisser se dégrader sans intervenir ? Notre commune en a les ressources. Mais vous avez fait d’autres choix. Nous avons évité un drame à l’école Pierre Ségala. L’incident est arrivé la nuit, fort heureusement. En pleine crise sociale, les restaurants du cœur sont privés de leur local. Ces situations découlent d’arbitrages politiques faits par la majorité. Nous vous demandons donc de trouver ou prendre en charge financièrement une solution pérenne pour les Restaurants du cœur et ses bénéficiaires. Nous vous demandons également un plan d’urgence pour remettre en état les bâtiments municipaux. »
Sur l’ABC, le premier magistrat de la ville l’a rassurée : « Ce sera une réaffectation culturelle. C’est notre volonté. Une association s’est positionnée. Nous sommes ouverts à toutes les propositions; Le jeu est encore ouvert à d’autres candidatures. » Sur les Restos du Coeur et les bâtiments municipaux, Catherine Bonnet, adjointe en charge des bâtiments publics, lui a répondu sur l’autre volet : « Il fallait fermer les Restos du Coeur par mesure de sécurité. Nous avons trouvé une solution transitoire dans les locaux de l’espace social de Sainte-Valérie. Nous n’avons, en revanche, pas encore trouvé de solution pérenne, la difficulté étant de pouvoir trouver un bâtiment règlementairement capable d’accueillir du public. Un bâtiment à la Croix-de-Fer a été identifié et doit être validé par la commission de sécurité. Si vous avez une solution, des locaux, aidez-nous, aidez les Restos du Coeur. »
Jean-Marc Vayssouze est revenu également sur le dossier : « Il n’est pas juste de laisser entendre que la municipalité délaisse des bâtiments. Nous avons un patrimoine immobilier important : 197 bâtiments pour 97 500 m2 de plancher. Il y a une réglementation de plus en plus stricte comme pour l’amiante, la légionellose, le plomb… C’est pour cela que nous ne pouvons pas aller aussi vite que nous le voudrions à Bellevue. » Et de citer tous les travaux entrepris aux 4 coins de la ville… « Cela fait un peu catalogue à la Prévert mais la vérité est là. Vous avez raison, il reste encore beaucoup à faire mais nous allons entamer de nouveaux travaux en sachant la difficulté que nous rencontrons quand nous consultons les entreprises aux carnets de commandes pleins. Sur les Restos du Coeur, ne doutez pas de notre mobilisation pour trouver une solution. »
Les délibérations se sont ensuite enchaînées jusqu’au dossier de la soirée : l’adoption du « Plan Vélo et circulations apaisées 2021-2026 ». « L’élaboration du Plan s’est appuyé sur une phase de participation citoyenne, ouverte à tous, avec plus de 1 000 contributions. La participation citoyenne aura vocation à se poursuivre dans le temps pour suivre et ajuster cette première version » a expliqué Johann Vacandare, adjoint au maire en charge de la transition écologique et de la participation citoyenne. Et Abel Rachi, conseiller municipal aux mobilités douces de présenter les mesures fortes du Plan : « D’un point de vue opérationnel, dès la fin d’année 2021, certaines actions phares seront mises en oeuvre :
– Pérennisation de certains marquages réalisés et testés depuis 2020
– Implantation d’un nombre important de nouveaux points d’accroche dédiés au stationnement (arceaux, garages…)
– Mise en place, fin octobre – début novembre, d’une limitation de vitesse à 30 km/h dans la boucle (du centre culturel Leclerc à l’ouest au pont de Cabessut à l’est, et du pont Louis-Philippe au sud au rempart près de l’école de musique au nord) avec développement significatif mais maîtrisé des vélorues, des rues en double sens cyclables, et des sas vélos
Une réflexion de connexion à la Voie Verte est également engagée.
« Nous sommes en adéquation avec ce plan vélo mais il faut que cela passe par une amélioration de la voirie notamment rue de la Barre. Je suis d’accord avec le 30 km/h mais il faudra que cela passe par de la répression notamment le vendredi avec certains « chauffards » » a indiqué Thierry Lorin pour Cahors Ensemble et Autrement. Elsa Bougeard a quant à elle voté contre : « J’aurais aimé voter pour le plan vélo, malheureusement je ne peux pas voter pour ce plan vélo. Simplement parce que je ne l’aurai pas fait avec les mêmes préalables que ceux qui ont été posés pour aboutir à ce plan. Premièrement le plan s’appuie sur la voie verte qui signe la mort du train entre Cahors et Capdenac/Figeac. Deuxièmement, ce plan est isolé d’un plan de mobilité global qui aurait pour objectif de se déplacer mieux et de façon moins polluante, en donnant les moyens de se déplacer autrement qu’en voiture sans faire d’écologie punitive ». François Duchesne s’est quant à lui abstenu. « La démagogie aurait pu être au rendez-vous. Elle ne l’a pas été. Je vous remercie » a conclu Jean-Marc Vayssouze. Fin des débats.