Cahors : La rue du Château du Roi de demain présentée à une délégation européenne
Une visite a eu lieu le 20 février.
DU 19 au 22 février, Cahors a accueilli ses partenaires européens du Réseau Int Herit, un réseau de neuf villes petites et moyennes, soutenu par le programme européen URBACT 3, qui vise à améliorer les démarches de démocratie participative menées dans le cadre de projets de rénovation de lieux ou d’espaces à forte valeur ajoutée patrimoniale et architecturale. Cet engagement européen, qui se place au cœur de la stratégie urbaine Cahors, Cœur d’Agglo, permet à Cahors d’expérimenter une démarche participative dans le cadre de la rue du Château du Roi. Le résultat aboutit au projet d’aménagement de la rue qui devrait intervenir au second semestre 2019.
La ville de Cahors a rejoint le Réseau Int-Herit (Innovating Management Heritage) en 2017 dans le cadre de la troisième génération des programmes européens URBACT, dite URBACT 3. Ce réseau réunit neuf villes petites et moyennes d’Europe : Mantoue en Italie, Alba Iulia en Roumanie, Dodona en Grèce, Baena en Espagne, Armagh en Irlande du Nord, le groupement de communes Leiedal en Belgique, Sigulda en Lettonie, Espinho au Portugal et Cahors en France autour de problématiques de management du patrimoine. Les objectifs du réseau sont en effet de rénover, restaurer, réaffecter un bâtiment, un ensemble de bâtiments ou un espace à forte valeur ajoutée patrimoniale et architecturale tout en identifiant ses potentialités en matière de rayonnement, d’attractivité et de développement touristique. Comment ? En utilisant les méthodes de démocratie participative en prenant en compte les parties prenantes des projets et en créant, via le réseau Int Herit, un réseau européen d’échanges de bonnes pratiques entre les villes européennes ayant des problématiques similaires.
Pour ce programme, Cahors a choisi de travailler sur la rue du Château du Roi, un axe majeur du site patrimonial remarquable, et son périmètre de vie (de la place Lafayette à la place de la Libération, et rues connexes), parce que cette rue faisait l’objet déjà d’un certain nombre d’actions, notamment d’études menées avec le soutien de la Caisse des Dépôts. La rue a été également au cœur de la première édition de la Biennale européenne des patrimoine organisée en novembre 2016. L’événement avait fait émerger les premiers pas d’une démarche participative à travers les ateliers menés avec les habitants qui avaient alors exprimé l’idée d’expérimenter la piétonnisation de la rue. Un groupe d’étudiants de l’Institut Ergapolis (architectes, urbanistes, paysagistes…) y a, enfin, expérimenté ses savoir-faire en faisant des propositions de réaménagement et de reconfiguration tout à fait intéressantes au regard des usages et des contraintes.
Dans le cadre du programme Urbact, la proposition a été de travailler plus largement sur la redynamisation de la rue au sein de son quartier, pour y développer à nouveau par exemple des activités non plus seulement commerciales mais économiques, associatives, collaboratives (…) et y faire mieux cohabiter les usages. Ce travail a été entrepris, comme le veut le programme européen, avec un groupe de forces vives choisies parmi les habitants et les acteurs de la rue. Ce groupe, dit Urbact Local Group (ULG) de Cahors, travaille ainsi depuis le printemps 2018 avec les élus et les techniciens de la ville de Cahors et du Grand Cahors. Il a participé à la construction du cahier des charges élaboré pour le réaménagement de la rue, réaménagement qui sera piloté par un maître d’œuvre, Christophe Broichot et qui devrait être engagé au second semestre 2019.
> Grâce à ce programme, la ville de Cahors a également pu financer une formation des agents de la collectivité pour leur permettre de s’approprier les méthodes actuelles de la démocratie partipative, outils devenus indispensables dans l’élaboration des politiques publiques et pour répondre à l’attente de participation croissante des citoyens à la décision.