Cahors : La rénovation énergétique et le relooking des façades du théâtre sont lancés
La place Emilien Imbert sera également transformée.
Ce vendredi 10 février, Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, Françoise Faubert, adjointe à la culture, Serge Rigal, président du Département, et Nicolas Regny, secrétaire général de la préfecture, ont présenté le chantier de rénovation énergétique et des façades du théâtre.
« Dans le prolongement des actions engagées ces dernières années pour redynamiser le cœur de ville, nous lançons aujourd’hui le chantier de rénovation énergétique et des façades du théâtre à l’italienne de Cahors. Édifié en 1835, le théâtre va bénéficier d’une rénovation d’ensemble permettant de réduire de 30 % les consommations d’énergie du bâtiment, opération qui permettra au passage de révéler sa valeur historique et patrimoniale grâce à la reprise totale de ses façades. Les conditions d’accueil des spectateurs et des artistes seront ainsi améliorées à l’horizon de l’été 2023. Cette opération, menée par la Ville de Cahors avec le soutien de l’État dans le cadre du plan France Relance et du Département du Lot, va contribuer à entretenir et à pérenniser notre patrimoine bâti. C’est dans cet objectif que la municipalité a mobilisé 5 millions d’euros pour la rénovation énergétique de l’école élémentaire Jean Calvet, de la crèche Gribouille, du centre de loisirs de la Croix de Fer et du théâtre. Notre ambition est d’ouvrir le théâtre vers la place Emilien Imbert. Cet espace public situé à l’arrière de la façade principale sera d’ailleurs transformé, réaménagé et végétalisé de manière cohérente à l’occasion des travaux que nous allons lancer à la fin du premier semestre 2023 et qui devraient s’achever en fin d’année » a déclaré le premier magistrat.
« Le Département se retrouve complètement dans ce projet. Patrimoine et économie d’énergie sont dans notre ADN comme les solidarités» s’est félicité Serge Rigal.
« Le plan France Relance représente 10 millions d’euros sur les deux dernières années pour les collectivités au niveau de la rénovation énergétique. L’Etat est ainsi au rendez-vous à Cahors sur le théâtre et la place Emilien Imbert mais aussi sur l’école élémentaire Jean Calvet, la crèche Gribouille, et le centre de loisirs de la Croix de Fer » a conclu Nicolas Regny.
> 67 % du montant total des travaux ont été attribués à des entreprises du Lot dont les Etablissements Rodrigues Bizeul
> La construction du théâtre semble être due à l’initiative d’un groupement de particuliers qui, dès 1831, lance l’émission d’actions à 500 francs. L’année suivante, la Ville acte, par délibération du 16 février 1832, le principe de sa construction. C’est l’architecte départemental Charles- Hector Malo qui est requis pour ce projet. Le futur théâtre sera édifié le long du boulevard, l’entrée principale se faisant sur le cours Fénelon. Le projet reprend la disposition du théâtre à l’italienne qui permet de voir tout autant que d’être vu. Au nord du bâtiment, un vestibule ouvre sur un escalier monumental ainsi que sur la salle de spectacle éclairée d’un grand lustre, toujours visible aujourd’hui. L’escalier distribue, au premier étage, deux salons ainsi que le premier balcon puis à l’étage supérieur, le deuxième balcon. Les deux salons, ornés de cheminées et gypseries, s’ouvrent sur une vaste terrasse à balustres portée par une colonnade qui, en rez-de-chaussée, permettait aux calèches et autres fiacres de déposer leur client à l’abri. Le long du boulevard, le bâtiment accueille le « Café de la Comédie » ainsi que plusieurs boutiques. L’équipement comprend également des loges pour les artistes et des escaliers donnant accès aux coulisses, ainsi que deux logements, l’un pour le directeur et l’autre pour le gérant du café. Le chantier s’achève en 1835.
Il s’en suivra des séries d’intervention tout au long du XIXème et XXème siècle :
– 1862 : premiers travaux de réfection de la toiture.
– 1878 : renouvellement d’une partie des sièges, déclinés en fonction de la catégorie de public : 16 fauteuils, 44 stalles, 8 chaises à gondoles, 32 chaises à panneaux, 24 strapontins.
– De 1897 à 1899 : réalisation de nouvelles décorations et création d’une nouvelle catégorie de placement.
– 1902 : par suite d’un début d’incendie, remise en peinture des salons et de la salle par l’artiste peintre et décorateur cadurcien Jean Mayac
– 1903 : un nouveau décor pour le plafond de la coupole, commandé par l’État au peintre parisien Ferdinand Gueldry, est mis en place et marouflé sur la toile du décor initial.
– 1909 : deuxième série de travaux sur la toiture.
– 1960-1972 : rénovation globale intérieure et extérieure pendant laquelle la terrasse et ses colonnes sont supprimées.
– 1995-2000 : nouvelle rénovation qui voit le changement des sièges, l’agrandissement de la scène, la restauration du décor de plafond et son lustre ainsi que l’installation de l’ascenseur.