Cahors : Jacques Hugon fait chevalier dans l’ordre national du Mérite
La cérémonie s’est déroulée à Mercuès le 27 janvier.
« C’est pour moi un plaisir de me trouver parmi vous aujourd’hui pour rendre hommage à Jacques Hugon à ses mérites, à toute une vie faite de courage, de conviction et de dévouement, au service de la France et au service des autres. Votre vie durant, vous vous êtes consacré avec énergie à défendre vos valeurs, à vous engager au service de vos concitoyens et d’abord des Lotois. Je vois tout autour des yeux brillants d’émotion, ceux de votre épouse Simone, ceux de vos 3 enfants, de vos 7 petits-enfants et de vos 14 arrière-petits-enfants qui, j’en suis sûr, se souviendront avec émotion de ce jour où leur arrière-grand-père a reçu l’insigne de l’ONM. »
Samedi 27 janvier, Jérôme Filippini, préfet du Lot, a remis l’insigne de l’ordre national du Mérite, avec rang de chevalier, à Jacques Hugon dans les établissements éponymes à Mercuès. Le représentant de l’Etat a rappelé dans son discours le parcours de ce « pur Lotois, de naissance et de coeur, amoureux de Cahors qu’il n’a jamais quittée » notamment pendant la Seconde guerre mondiale : « A 16 ans, vous intégrez la Résistance et participez à la libération de Cahors et Toulouse. Vous rejoignez les rangs de l’armée française et vous êtes incorporé au 2ème Régiment d’infanterie du Lot. Vous prenez part, pendant l’hiver 1944-1945, au sein de la brigade Carnot, à de nombreuses opérations de déminage, puis à l’offensive finale à la Pointe de Grave. Ces faits vous ont valu plusieurs médailles : la Croix du Combattant de moins de 20 ans, la Croix du Combattant volontaire et la Médaille de Reconnaissance de la Nation. En 1998, vous êtes devenu président de l’association des Anciens combattants de la Pointe de Grave, après en avoir été adhérent pendant 20 ans, et porte-drapeaux pendant 6 ans, grâce à quoi vous avez été décoré de la médaille des porte-drapeaux. »
Il n’a pas manqué d’évoquer l’entreprise qu’il a créée : « En 1958, vous êtes recruté en tant que ferronnier-soudeur par la société Escorbiac. Au début des années 60, votre patron vous cède l’entreprise. Dès lors, vous vous attachez à développer votre société ; vous créez un système de déploiement télescopique. Vous vous spécialisez dans la réalisation d’équipements sportifs, d’aménagement de salles de spectacles ou de sports, d’auditoriums, de podiums, et bien sûr de tribunes simples ou télescopiques. Vous devenez leader en la matière. En 1995, vous cédez votre société à votre fils. C’est aujourd’hui, votre petit-fils qui gère l’entreprise Hugon. Elle compte 25 salariés et réalise un chiffre d’affaires annuel de plus de 3 millions d’euros. » Jérôme Filippini n’a pas manqué de souligner sa passion pour son métier : « Avec la Chambre de métiers et de l’artisanat, vous avez accompagné pendant de nombreuses années des jeunes dans la préparation du CAP de métallurgie en participant de façon hebdomadaire à leur encadrement. Grâce à cet engagement, vous avez reçu la Médaille d’or de la reconnaissance artisanale. »
Le préfet a ensuite décoré Jacques Hugon qui n’a pu retenir quelques larmes. Derniers mots lus par ses filles, Françoise et Josette, : « A notre tour, enfants, petits-enfants, et arrière-petits-enfants, nous te félicitons pour la médaille que tu reçois qui récompense les actes civils ou militaires que tu as réalisés tout au long de ta vie et qui t’apporte tant de joie et de fierté aujourd’hui. » Félicitations !