Cahors : Il tire sur les policiers venus l’interpeller et écope d’un an de prison ferme
Le prévenu a été jugé en comparution immédiate ce mardi 24 octobre.
« Police ! Police ! Ouvrez ! Quand ils sont rentrés un coup de feu a été tiré. Vous avez de la chance d’être tombé sur des professionnels qui ont gardé leur sang froid. » La vice-procureur , Cécile Lasfargues, a requis 18 mois de prison assorti d’un mandat de dépôt à l’encontre du prévenu qui était jugé en comparution immédiate ce mardi 24 octobre.
Retour sur les faits : « Le 22 octobre, le commissariat de Cahors recevait la plainte d’une victime de faits d’extorsion. Cette personne avait en effet mis son véhicule en vente. Une personne de sa connaissance se manifestait comme acheteur potentiel et lui extorquait le véhicule en l’intimidant avec une arme de poing de calibre 9 mm. Le 23 octobre, à 6 h, une opération d’interpellation était réalisée au domicile de la personne mise en cause (dans le secteur de la rue de la Barre), un Cadurcien de 33 ans, défavorablement connu des services de police. Une dizaine de fonctionnaires des unités d’intervention de police secours et de la sûreté urbaine du commissariat de Cahors étaient mobilisés. Lors de l’intervention, cet homme tirait un coup de feu lorsque les policiers pénétraient à son domicile après avoir pourtant clairement énoncé leurs qualités. Les policiers parvenaient à le maîtriser sans riposter avec leurs armes de service notamment grâce au moyen d’un pistolet à impulsion électrique « Taser » en mode contact. Après examen, ce Berretta de 9 mm s’avérait être une arme d’alarme. Aucun blessé n’était à déplorer. »
« Il y a des éléments clairs et nets dans le dossier. La seule réponse adaptée est une réponse pénale extrêmement rigoureuse » a plaidé Me Thierry Chevalier, avocat de la partie civile. L’avocate de la défense a demandé une « peine mixte » : « Avec un emprisonnement ferme, je ne suis pas sûr que ce monsieur revienne à de meilleures dispositions. » Derniers mots du prévenu : « Je tiens à m’excuser auprès des policiers… j’avais peur, vous ne savez pas les histoires que j’ai derrière. J’étais complètement perdu… » Le tribunal correctionnel l’a condamné à 18 mois d’emprisonnement dont 6 avec sursis.
> La réaction du syndicat Alliance 46 : « Alliance 46 tient à saluer le sang froid et le courage des fonctionnaires qui sont intervenus faisant face à un individu déterminé. Les conséquences auraient pu être dramatiques pour l’auteur des faits si son arme ne s’était pas enrayée après son premier coup de feu. Alliance 46 tient à saluer le professionnalisme des policiers Lotois ainsi que le travail d’investigation mené par la sûreté urbaine. Alliance 46 dénonce l’escalade de violence qui continue de monter à Cahors et demande en urgence des effectifs supplémentaires pour renforcer les brigades de police secours. »
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