Cahors : Il fonce en fourgon sur un policier qui fait usage de son arme pour ne pas être percuté
Les faits se sont déroulés le 27 mai sur le secteur de Lacapelle.
Dans la nuit du vendredi 27 mai, à 3 h du matin, l’équipage de police secours a remarqué un Renault Trafic roulant à contre sens au niveau du rond point Hessel. La patrouille a déclenché le gyrophare et la sirène mais le conducteur du fourgon a pris alors la fuite en direction de Lacapelle manquant de percuter d’autres véhicules circulant en sens inverse. La voiture des forces de l’ordre est parvenue à dépasser le véhicule et à le faire s’arrêter dans le centre de Lacapelle. Les policiers se sont alors prudemment dirigés, armes à la main, vers le véhicule suspect, qui a subitement redémarré et a foncé sur un fonctionnaire qui a fait usage de son arme de service pour ne pas être percuté. Après une nouvelle course poursuite, le fourgon est perdu de vue route de Flottes. Dans la matinée, les policiers de la sûreté urbaine ont interpellé le chauffard présumé dans le secteur de Puy-l’Evêque. Le fourgon a été retrouvé abandonné aux alentours de Saint-Matré. Le mis en cause a été placé en garde à vue puis en détention provisoire. Lundi 30 mai, le prévenu est passé devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate. Agé d’une trentaine d’années, il roulait sans permis de conduire et avait été condamné pour des faits similaires cinq ans auparavant. Il a demandé un délai afin de préparer sa défense. « Devant la gravité des faits », le procureur de la République, Nicolas Septe, a sollicité le maintien en détention. L’avocate de la défense, Me Sophie Carnus, a demandé que son client soit remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire. Elle a ajouté qu’ « il n’était pas seul au moment des faits… ». Derniers mots du prévenu qui a livré les noms de deux personnes qui auraient été avec lui : « Je n’ai pas voulu percuter le sous-brigadier. J’ai cherché à fuir. » Le tribunal a renvoyé le dossier au 20 juin pour un supplément d’information et a suivi les réquisitions du procureur sur le maintien en détention.
> Alliance Police Nationale demande des renforts. Dans un communiqué le syndicat Alliance Police Nationale « souligne le courage des policiers lotois » : « Encore une fois, un individu n’hésite pas à attenter à la vie de policiers, ce qui est inacceptable. Alliance Police Nationale exige une décision de justice exemplaire. Les policiers lotois sont excédés et fatigués du manque d’effectif récurrent au sein du commissariat de Cahors. Malgré cela cette affaire s’est soldée sans drame. Alliance Police Nationale réitère la demande de renforts. »