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Cahors : Histoire d’eau, version latine et zones commerciales au conseil municipal


La séance s’est déroulée le 18 juin.

La séance du conseil municipal du 18 juin a commencé par les projets du conseil municipal enfants : davantage de boîtes à livres, plus de coordination entre les voeux des enfants pour les menus à la cantine et l’Unité de production Culinaire, et des jardins partagés. Les élus, Martine Loock et Lucienne Marty, ont remis les colistiers de Maëlle Lambert, le maire enfant, dans la dure réalité du calendrier politique.

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Les jeux d’adultes ont ensuite repris avec une histoire d’eau… potable. Brigitte Rivière, conseillère municipale LR, a ouvert le robinet de la polémique : « Monsieur le maire, vous vous félicitez de la réactivité de vos services, nous également, de la distribution rapide d’eau en bouteille, encore faut-il pouvoir se déplacer et ne pas être isolé pour pouvoir s’en procurer, ce qui n’est pas le cas des plus vulnérables. Vous précisez avoir engagé une procédure pour qu’à l’avenir l’eau bénéficie d’une filtration ; ce qui, dites vous, implique une procédure lourde et très réglementée. Vous nous parlez d’un timing qui nous amène en 2023. Un projet coûteux certes, tout autant que le cinéma multiplex par exemple mais à mon sens prioritaire et je crains que nous n’ayons pas le même sens des priorités. »

Henri Colin, adjoint en charge de l’eau et assainissement, a rappelé que la décision de créer une unité de filtration issue du vote du schéma directeur d’eau potable avait été approuvée fin 2015, qu’aujourd’hui l’étude de conception allait être lancée en 2019-20 pour une livraison prévue en 2023. « « Panem et circenses » soit du « Pain et des jeux ». Michel Grinfeder, conseiller municipal d’opposition, a alors cité le poète latin Juvénal pour rebondir sur le complexe cinéma : « Les millions que l’on dépenserait pour cette usine ne peut-on pas aller les chercher ailleurs ? C’est une bonne question à poser aux Cadurciens : faut-il dépenser 5 millions pour le cinéma, les jeux ou 5 millions pour l’eau ? » Vincent Bouillaguet, adjoint en charge des finances, l’a alors renvoyé à ses chères études : « Je ne comprends pas… cela fait 30 ans que vous êtes élu sous toutes les couleurs politiques… Vous pouvez retourner à l’école… les budgets de la ville et de l’eau n’ont rien à voir… J’ai envie de dire, Alea jacta est ! » Jean-Marc Vayssouze, le maire, a sorti la férule en conclusion en rappelant que le projet de station d’épuration sous les anciennes mandatures avait pris 13 ans et que le projet d’usine de traitement de l’eau prendrait finalement 8 ans.

Les débats ont été de nouveau animés lors du vote de la délibération concernant l’approbation de la convention-cadre pluriannuelle du programme action Coeur de ville et ses fiches actions. Brigitte Rivière a de nouveau émis des « réserves sur les actions opérationnelles ou en devenir comme la rue du Château du Roi, ou le cinéma multiplex ». Elle a ensuite abordé le sujet des zones commerciales périphériques à Labéraudie s’inquiétant pour le commerce de centre-ville  : une de 8000 m2 (entre Lidl et King Jouet) et une seconde zone de 6000 m2 dont l’examen en CDAC arrive prochainement. Stéphane Castang de @ Cahors l’Humain D’abord a également dégainé : « Nous n’avons pas bien vu les enjeux environnementaux… Un centre-ville sans voiture de temps en temps projetterait Cahors dans une modernité que la ville n’a pas atteinte. »

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Michel Simon, adjoint en charge de la reconquête du secteur sauvegardé, a tenu à rassurer : « Il n’est pas question de mettre du commerce rue du Château du Roi. Nous souhaitons mettre en place des activités comme de l’artisanat d’art. La rue du pont Neuf va aussi être oxygénée avec la destruction d’un bâtiment qui menaçait de s’effondrer. Monsieur Castang, ne vous arrêtez pas à la seule voiture. Ces dernières années, 400 arbres ont été plantés. On n’est pas dans une solution drastique : tous en voiture ou tous sans voiture. » Derniers mots du premier magistrat : « Toute notre action est bâtie sur la cohérence. Cette action Coeur de ville est la consécration de ce que nous avions énoncé : façades, circulation, tranquillité publique… La cohérence, c’est de ne pas opposer le commerce de centre-ville et de périphérie. A Labéraudie, nous avons obtenu de passer de 11 000 m2 à 8000 m2, que les parcelles rendent impossible la venue de commerces de – de 300 m2. Nous sommes sur des enseignes qui n’existent pas à Cahors. Nous luttons contre l’évasion commerciale. »

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