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Cahors-Figeac-Gourdon-Gramat : Les « gilets jaunes » vont bloquer les ronds-points ce samedi


Le mouvement s’organise via les réseaux sociaux.

Les « gilets jaunes », mouvement qui dénonce la hausse du prix du carburant, font passer les consignes par Facebook pour bloquer Cahors, Figeac, Gourdon et Gramat ce samedi 17 novembre.

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– à Cahors, tout commencerait entre 6 h 30 et 7 h aux giratoires de Regourd et de l’Atrium

– à Figeac, un rassemblement est prévu devant le parking de l’hôpital à 10 h. Tous les accès à la ville et les ronds-points seraient occupés

– Gourdon et Gramat apparaissent sur la carte du site blocage https://blocage17novembre.com mais il y a par contre moins de certitudes sur une action.

> Précisions du préfet du Lot : « A l’approche du 17 novembre, journée de mobilisation nationale au cours de laquelle est lancé un appel au blocage des voies de circulation, péages autoroutiers, accès à certaines communes, le préfet du Lot souhaite rappeler que le droit de manifester doit s’exercer dans un cadre légal. Les cortèges, défilés et rassemblements de personnes sur la voie publique doivent faire l’objet d’une déclaration préalable (au moins 3 jours francs et au maximum 15 jours francs) avant la date de la manifestation (article 211-1 du code de la sécurité intérieure) : 

→ soit auprès de la préfecture pour les zones relevant de la police d’Etat (Cahors),

→ soit auprès de la mairie pour toutes les autres communes.

La déclaration préalable doit préciser :

– les noms et coordonnées des personnes physiques ou de l’association en charge de l’organisation de la manifestation,

– l’objet de la manifestation,

– le(s) lieu(x) et l’itinéraire de la manifestation,

– la date et les heures de début et de fin,

– une estimation du nombre de participants attendus et un descriptif des dispositifs de sécurité prévus par les organisateurs,

– les particularités de la manifestation (banderoles, installation d’une sonorisation, etc.).

Elle doit être signée par 3 responsables de l’organisation de l’événement, domiciliés dans le département où a lieu la manifestation et par l’association organisatrice. Ces formalités sont dictées par des impératifs de sécurité des manifestants et de préservation de l’ordre public. Leur méconnaissance peut conduire à des poursuites pour manifestation non déclarée à l’encontre des personnes qui seraient identifiées comme organisateurs. Par ailleurs, le préfet du Lot appelle chacun à faire preuve de civisme et de responsabilité en évitant tout blocage des véhicules des services de secours et de santé (pompiers, SAMU, hôpitaux, etc.) afin de leur permettre d’exercer leurs missions au service de la population. De même, doit rester libre l’accès des personnels hospitaliers, médecins et personnels de soin à leur lieu de travail ou auprès des patients qu’ils soignent. Il en est de même de la libre circulation des personnels œuvrant pour une mission de service public ou d’urgence qui rejoignent leur lieu de travail, y compris avec leur véhicule personnel. Toute obstruction à la circulation des véhicules de police, d’urgence ou de secours expose leurs auteurs à des poursuites judiciaires. »

> Des élus dénoncent le « racket sur les automobilistes ». Marie Piqué, vice-présidente de la Région Occitanie, a été la première à dégainer : « Dans le Lot, de nombreux salariés disposant de petits revenus sont obligés d’utiliser leurs véhicules pour aller travailler, et ces hausses représentent une perte lourde de pouvoir d’achat.Il est urgent d’annuler la hausse de la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) pour 2019 pour l’ensemble des carburants.Les communistes militent de longue date pour une fiscalité écologique socialement juste. Il faut réduire massivement la production de gaz à effet de serre, et évidemment celles émises par les véhicules particuliers. Mais la hausse indifférenciée des prix des carburants n’est pas la bonne méthode : elle frappe le pouvoir d’achat des plus pauvres, pendant que les plus riches gardent leurs « droits de polluer ». Sous couvert de fiscalité écologique, le gouvernement ne fait qu’essayer de combler en partie le trou qu’il a creusé dans les caisses de l’Etat avec ses cadeaux aux plus riches et aux entreprises. Le racket sur les automobilistes frappe le pouvoir d’achat des plus modestes et n’a aucun impact sur l’environnement.  Une politique pour une automobile plus vertueuse, oui. Mais qui doit être conjuguée avec des investissements massifs pour les déplacements en transports publics et à vélo : c’est l’avenir des déplacements dans notre pays. Il est insupportable de voir le gouvernement se cacher derrière ses excuses écologiques quand, en même temps, il crée les conditions de la destruction de la SNCF et s’apprête à livrer le réseau ferré français aux investisseurs internationaux. La bataille écologique doit passer par la mise en place d’un grand service public des transports, avec le développement des trains, des transports en commun, des solutions multimodales et l’accessibilité pour tous. Oui, la hausse des carburants est inadmissible et la colère des citoyens légitime, mais ne cédons pas aux sirènes populistes qui n’ont jamais défendu l’intérêt ni des travailleurs, ni des classes populaires. »

Aurélien Pradié, député du Lot, a également fustigé l’augmentation des taxes sur les carburants et le fioul : « Dans nos territoires ruraux le plan « vélo » du gouvernement est totalement déconnecté de la vie réelle. Qui peut croire que les Lotois vont utiliser un vélo pour faire les nombreux kilomètres nécessaires chaque jour pour aller au travail ? Cette explosion des taxes est profondément injuste. Elle touchera lourdement les ruraux qui ont besoin de leur véhicule pour vivre au quotidien et qui n’ont pas d’autre choix de transport. Alors même que le Gouvernement prône les solutions alternatives, le réseau ferroviaire dans le Lot ne cesse de se dégrader ! Alors même qu’il sera de plus en plus coûteux de se déplacer, les services publics s’éloignent progressivement des habitants. Le Gouvernement tente de justifier ce matraquage fiscal par un engagement en faveur de l’environnement. L’écologie n’est qu’un prétexte. C’est un mensonge pur et simple quand on sait qu’à peine 20% des recettes vont réellement aux actions environnementales. 80% de ces taxes vont renflouer les caisses de l’Etat ! Ce gouvernement semble vivre dans un autre monde, déconnecté et bien éloigné des préoccupations des Français.  A l’assemblée nationale j’ai voté contre le Projet de Loi de Finances qui prévoyait cette augmentation. C’est mon rôle de député de rappeler à la raison le gouvernement et les Députés qui le soutiennent aveuglément. »

> La Fédération socialiste & les Jeunes Socialistes du Lot  communiquent : « Une journée de mobilisation contre la vie chère et la hausse des prix des carburants s’annonce le 17 novembre. Comme on dit « c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! ». Ce mouvement doit résonner comme l’expression légitime d’une colère nourrie par les injustices qui se succèdent. Une grande partie de la population de nos territoires ruraux ou périurbains n’ont souvent pas d’alternative à l’utilisation des véhicules particuliers. La réalité avec laquelle les citoyens sont obligés de composer c’est : la disparition des services publics de proximité, la fermeture des petites lignes ferroviaires, l’étalement urbain qui allonge de plus en plus les distances domicile travail… Concrètement, une personne qui, dans le Lot travaille pour un SMIC et parcourt 25 km pour se rendre au travail subira une baisse considérable de son pouvoir d’achat. Le périmètre de recherche d’emploi des métiers les moins rémunérateurs va se réduire et par conséquent certaines de nos entreprises lotoises auront encore plus de difficultés à recruter.  Pour un gouvernement qui voulait valoriser le travail, voilà un nouveau coup donné !  Ces augmentations s’ajoutent à une politique fiscale injuste depuis le début du mandat d’Emmanuel Macron : restrictions imposées aux retraites, aux fonctionnaires, aux locataires, aux familles, alors que le produit de la surtaxation des carburants ne finance qu’à hauteur de 20 % les politiques environnementales. Au prétexte de lutter contre le réchauffement climatique, le gouvernement prélève davantage de taxes sur l’ensemble des Français pour financer les cadeaux faits à quelques-uns avec notamment la suppression de l’ISF.  C’est la question de la juste répartition de l’effort national qui est posée à travers ce ras-le-bol. Pourquoi ne pas plutôt : 

– Donner des chèques énergie mais sur critères sociaux et géographiques.

– Rétablir les crédits d’impôt pour les ménages, rappelons que l’énergie la plus propre est celle que l’on ne consomme pas…

– Travailler à mettre en place la fiscalisation du kérosène pour les vols internationaux et du fioul lourd pour les porte-containers.

– Utiliser 100% des recettes de la fiscalité carbone en faveur de la transition énergétique: transports collectifs, isolation des bâtiments, développement des énergies renouvelables…

– Avoir une politique d’urbanisme plus ambitieuse et limiter l’étalement urbain par des politiques publiques rigoureuses.

– Etre cohérent et ne pas prétendre avoir une démarche écologique tout en soutenant un traité de libre échange comme le CETA. 

L’écologie n’est pas l’adversaire de la justice sociale, elle doit au contraire être une composante essentielle de la lutte contre les inégalités. »

> Le RN 46 avec les gilets jaunes : « Après la baisse de la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes départementales et la hausse du coût du contrôle technique, l’augmentation des taxes sur le carburant apparaît comme une nouvelle attaque contre la liberté de circuler et le pouvoir d’achat des Français. En effet, plutôt que de faire des économies budgétaires en luttant contre l’évasion fiscale ou la fraude sociale, le gouvernement préfère mettre en place, sous couvert d’une fausse politique écologique, un véritable racket des automobilistes. C’est insupportable. A l’heure où l’emploi devient de plus en plus rare et où les services publics s’éloignent progressivement des citoyens, la voiture devient indispensable pour de nombreux Lotois. Combien sont-ils à faire des dizaines de kilomètres chaque jour pour aller travailler ou même se faire soigner ? Face à la politique de la sourde oreille d’Emmanuel Macron, le Rassemblement National s’est engagé depuis plusieurs semaines dans la lutte contre la pression fiscale et l’écologie punitive. Mais le combat ne fait que commencer. Les militants et cadres du Rassemblement National dans le Lot participeront donc, en tant que citoyens et sans récupération politique, à la mobilisation de ce samedi 17 novembre, notamment à Cahors et Figeac. »

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