Cahors : Emotion et quelques messages au conseil municipal
Dernière séance avant les élections.
Les 6 délibérations de la séance du conseil municipal de ce 28 janvier étaient annexes. En effet, l’assemblée se réunissait pour la dernière fois avant les élections de mars prochain. L’occasion pour Jean-Marc Vayssouze, le maire, de s’adresser à l’assistance : « La gestion d’une cité, aussi exigeante soit-elle, est porteuse de bien des satisfactions. Servir nos administrés, répondre à leur quotidien, préparer les lendemains, chaque maire s’accorde à dire que le mandat municipal est parmi les plus passionnants qui soient. Dans un monde globalisé, l’ancrage local recouvre en actualité. Face à la révolution démocratique qui s’impose, la démocratie locale est certainement celle qui contribue à renouer le lien, celle qui peut expérimenter de nouvelles formes d’association active de la population, celle qui, j’en forme le vœu, parviendra à éteindre la crise que connait la représentation nationale. Si la proximité de l’élu local avec ses administrés peut y contribuer, elle ne saurait y suffire en soit. L’exemplarité des élus, leur disponibilité, l’image qu’ils s’attachent à véhiculer, de ce qu’ils sont et de ce qu’ils conduisent, sont des facteurs déterminants du retour de la confiance. Pour cela, il faut être deux : majorité et opposition. Entendez donc cette conviction, non comme l’expression en creux de ce que je me serai seul efforcé de faire, mais bien la reconnaissance de ce que nous sommes, collectivement, majorité et oppositions, parvenus à garantir six années durant. Ce climat de sérénité qui a entouré cette assemblée a, je le crois, renvoyé l’image d’une collectivité, d’une ville et d’une assemblée apaisées. » Et de saluer collègues des oppositions et de la majorité municipale, les agents de la collectivité, les directeurs et directeurs généraux. »
Brigitte Rivière pour Les Républicains, particulièrement émue, est revenue sur ce mandat où elle « a fait vivre une sensibilité politique dont elle est fière », « nécessaire à l’expression démocratique » : « Ne pas poursuivre en sollicitant un mandat local, c’est avoir choisi de porter ma parole ailleurs, à la Région, et autrement. C’est justement parce que j’ai senti que chez celles, et ceux, que j’aurais pu rejoindre pour briguer un mandat local que la politique devenait politicienne que j’ai décidé de ne pas y aller. N’importe qui ne peut pas s’engager en politique. Nous en avons un exemple quotidien avec certains « Marcheurs » qui sont dans une improvisation permanente. Je formule le voeu que le mandat prochain verra émerger des conseillers municipaux qui mesureront pleinement l’importance de la responsabilité nécessaire à l’exercice de cette fonction d’élu ; l’importance du dialogue serein et respectueux avec pour seule motivation l’intérêt général ; et j’espère que nous n’assisterons pas aux débordements dont le RN, s’il a des élus, nous gratifie régulièrement, à la Région, et qui m’insupportent. Je sais qu’il y aura d’autres échéances, je suis très émue de mettre un terme à ce mandat. Nous aurons l’occasion de nous croiser et peut-être même de travailler ensemble et me concernant ce sera toujours avec beaucoup de plaisir. »
Jean-Luc Maffre, toujours pour LR, le meilleur duettiste pendant ce mandat de Vincent Bouillaguet, est également intervenu s’adressant au premier magistrat : « Ce qui nous a opposés, nous a aussi rassemblés : c’est la recherche de l’intérêt général des Cadurciens. Nous avons certes des solutions et des moyens différents pour y parvenir mais nous n’avons pas été là pour servir des intérêts catégoriels ou de petites ambitions personnelles. Je n’ai jamais contesté et je ne contesterai jamais, la qualité de votre implication, votre sérieux, vos compétences, et votre travail à tous voire votre dévouement. Je rassure l’auditoire, nous avons un vrai désaccord de fond qui explique toutes nos différences. Pour nous vous êtes vraiment socialiste, c’est à dire que vous mettez en oeuvre une gestion de la cité englobante, nous nous sommes pour un service public plus mince qui puisse courir plus vite et mieux. »
Michel Grinfeder a, de son côté, avoué qu’il mettait un terme à son activité municipale : « Il y a eu des oppositions, des divergences mais il y a toujours eu un débat constructif… et vous y êtes pour beaucoup. Pour le musée et d’autres dossiers, vous avez su rassembler. Vous êtes un homme du rassemblement. »
Michel Simon, premier adjoint, qui ne repart pas, a fait part de « l’immense plaisir qu’il avait eu à servir la ville et ses citoyens, de travailler pour l’intérêt général, d’être acteur du dynamisme de Cahors » Et de remercier Cadurciens et Cadurciennes, élus, agents, directeurs des services, et plus particulièrement Vivien Coste et Jean-Marc Vayssouze. Les 6 délibérations ont été votées à l’unanimité notamment celle concernant la restauration du tableau La Fenaison d’Henri Martin (qui sera visible dans le futur musée) mais l’essentiel était bien cette dernière séance (avant élections) placée sous le signe du respect et de l’émotion.
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