Cahors : Des messages pour rendre visible le féminisme et se réapproprier l’espace public
Le collectif des « Racolleuses » en est à l’origine.
Quelques jours avant Noël des messages pour dénoncer les violences sexistes ont envahi les vitrines des magasins vides de Cahors. Le collectif des « Racolleuses » en est à l’origine. « Partant du constat que les rassemblements féministes était réservés aux grandes villes, l’envie de se rassembler autour de ces questions, de rendre visible l’existence de la sororité en ruralité et de se réapproprier l’espace public » a fait naître ce groupe dans le cadre d’une première action non violente. « Faire des collages permet de passer un message, de questionner, de rendre visible une réalité cachée dans les foyers et avant tout de se faire du bien » confie l’une des Racolleuses. A ce jour, et depuis le 1er janvier 2022, 121 femmes on été victimes de féminicides, selon le décompte du collectif « Nous Toutes ». Il est important de rappeler ces chiffres car cela ne représente malheureusement « qu’une partie des violences faites aux genres issus du modèle de notre société patriarcale ». Avec le collage « Liberté, Egalité, Adelphité » sur une des vitrines de l’ancien Camaïeu, les « Racolleuses » reprennent la devise de notre pays en la rendant plus inclusive. « A l’image de l’écologie, le féminisme n’est pas un effet de mode mais bel et bien un courant politique prônant l’égalité réelle entre tous et toutes. Afin de construire la société de demain il y aura besoin de chaque personne concernée » poursuit le collectif. « Ce n’est que le début de notre cri » collé sur l’un des murs du collège Gambetta, indique que nous entendrons encore parler de cette nouvelle façon de militer à Cahors.
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