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Cahors : Des étaliers de la place Galdemar en colère, la Ville leur répond


Le transfert vers la place Chapou est à l’origine de leur grogne. 

Les étaliers de la place Galdemar ont exprimé leur « ras-le-bol » par rapport à leur « transfert » d’hiver vers la place Chapou ce 17 novembre prochain. Et de communiquer :  « Malgré le courrier envoyé à la mairie et la rencontre avec Mr Guiral, conseiller municipal délégué aux marchés, aucune de nos demandes n’a été retenue. Au printemps et en automne, telles des hirondelles, les étaliers migrent vers la place Chapou, perdant au passage une partie de leur clientèle et près de la moitié de leur chiffre d’affaires. Il s’agit ici de producteurs lotois, en agriculture biologique pour la plupart. Ici vous trouverez des maraîchers installés en famille depuis 30 ans à Montdoumerc, un éleveur de porc noir gascon de Villesèque, des cultivateurs de pâtes et de farines bio de Saint Pantaléon, des volailles et des œufs de Frayssinet, du fromage de chèvre d’un élevage de Cahors, des champignons de Saint Pantaléon, etc. Tous sont des agriculteurs impliqués dans la promotion d’une agriculture locale et de qualité. Certains sont même présents aux marchés gourmands « Lot Of Saveurs » et font rayonner la gastronomie et l’agriculture de notre département. Pourtant la mairie, en la personne de Mr Guiral, les balade trois fois par an sans tenir compte des difficultés liées à ce fonctionnement et de leurs propositions, qui se veulent cohérentes et constructives. Concrètement, que proposent-ils ? Des règles d’attribution concernant les places plus transparente, une signalétique pour guider les clients vers la place Galdemar et atténuer l’impact du découpage du marché alimentaire, des flyers et une communication adéquate pour indiquer le changement de lieu aux clients, un compteur sécurisé qui ne disjoncte pas dès qu’il pleut, des échanges plus fluides et réguliers avec la mairie. Les étaliers attendent des élus une vraie preuve de la reconnaissance de leur travail d’agriculteurs et de leur contribution au rayonnement du marché de Cahors et au dynamisme de la ville. »

Lionel Guiral, conseiller municipal délégué aux foires, aux marchés et à la halle alimentaire, a répondu à la polémique :  « Nous sommes assez surpris de cette réaction, dans un contexte où la Ville s’engage au service de son marché et des étaliers qui le font vivre. D’autant plus surpris que les étaliers ne manquent pas d’interlocuteurs. Les placiers sont présents tous les mercredis et samedis sur le marché. Les élus, à tour de rôle, y sont quasiment tous les mercredis et samedis, y étant pour ma part au moins chaque quinzaine. Les producteurs locaux et bio qu’on accueille place Galdemar le sont grâce à une volonté municipale, preuve de notre attachement à l’offre qu’ils proposent et à ce qu’ils représentent. C’est en effet en 2021 que nous avions fait le choix d’accueillir de nouveaux étaliers pour densifier le marché place Galdemar. Pour ne pas supprimer les places de stationnements place Galdemar toute l’année, là où cela ne le nécessitait pas au regard du nombre d’étaliers présents, nous avons réfléchi à établir une saisonnalité : au printemps été un marché déployé sur Galdemar et Chapou et en automne / hiver, là où moins de producteurs sont présents, un marché concentré place Chapou.  L’enjeu, partagé par les élus, les étaliers et les clients, consiste à éviter que le marché en période hivernale comporte des emplacements vides, au risque d’affecter l’attractivité du marché. Autre raison pour laquelle nous avons décidé de travailler cette organisation en tenant compte de la saisonnalité.  Concrètement, une douzaine d’étaliers présents sur la place Galdemar vont rejoindre la place Chapou à partir de ce samedi 16 novembre. 7 d’entre eux bénéficieront, s’ils le souhaitent, d’un emplacement fixe dès ce samedi et jusqu’en avril prochain. Les 5 autres devront attendre deux ou trois marchés avant de disposer d’un emplacement fixe jusqu’en avril prochain, le temps que certains producteurs présents place Chapou tout l’été n’interrompent leur venue faute d’une production suffisante et libèrent un emplacement fixe. Puis d’avril à novembre, les étaliers de retour place Galdemar n’en bougeront pas une seule fois.  S’agissant de la question de la communication aux clients, nous remettons depuis 2 ans des flyers aux étaliers pour qu’ils les remettent à leurs clients. Cette année, nous leur avons proposé des flyers qu’ils n’ont pas voulu récupérer… Quant aux non-alimentaires dont les étaliers qui communiquent voudraient remettre en cause la présence, je précise que certains étaliers non-alimentaires sont sur le marché de Cahors depuis très longtemps, plus longtemps que certains étaliers de la place Galdemar. Nous avons donc une responsabilité auprès d’eux, auprès de tous. J’ajoute que la continuité du marché alimentaire se fait par l’intermédiaire de la halle dont le réaménagement a été pensé pour garantir une transparence visuelle, de la place Galdemar à la place Chapou et pour placer la halle au cœur du marché et non en bordure. S’agissant de la transparence des règles d’attribution, il n’y a pas plus transparent justement. Une commission des foires et marchés en décide, composée d’un représentant des producteurs, d’un représentant des revendeurs, d’élus et des chambres consulaires (CCI et CMA). »

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