Cahors : Démolition du garage ex Happy Car route de Toulouse
Nouvelle étape du projet de réaménagement de l’entrée sud de la ville.
Ce 9 juillet 2024, la démolition du garage ex Happy Car, route de Toulouse, a débuté (il durera plusieurs semaines). Claire Raulin, préfète du Lot, Jean-Luc Marx, maire de Cahors et président de l’agglo, et Célia Moinard de la Direction de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Paysages (DHUP) dépendant du ministère de la Transition Ecologique, étaient notamment présents pour cette nouvelle étape «essentielle » du projet de réaménagement de l’entrée sud de la ville. «La route de Toulouse, zone commerciale historique de Cahors, a connu deux inondations majeures en 1996 et 2010. Son urbanisation s’est vue contrainte par un plan de prévention des risques en 2004 visant à ne pas aggraver l’exposition des personnes et des biens. L’interdiction de construire qui en découle a contribué à limiter les possibilités de développement et de modernisation de la zone. C’est dans ce contexte que le Grand Cahors a choisi de faire de ce risque majeur d’inondation une opportunité de requalification urbaine. Ainsi, à l’été 2022, le Projet Partenarial d’Aménagement de l’entrée sud de Cahors a été signé entre l’État, le Grand Cahors et leurs partenaires avec 3 objectifs : assurer la sécurité de la zone en réduisant le risque inondation ; restructurer l’entrée de ville et en faire un véritable quartier ; favoriser la renaturation. Après le contrôle technique à l’entrée de la zone, le garage ex Happy Car va être démoli. Au cours de l’été, plusieurs démolitions interviendront et d’autres suivront en 2025. Elles permettront tant à la fois de servir de zone d’expansion de crues en cas de montée des eaux ou de favoriser la recomposition urbaine et économique de l’entrée de ville. Les choses avancent. On est sensible à ce que le ministère de la Transition Ecologique vienne sur le terrain» a expliqué le premier magistrat. « C’est une étape importante. Il y a une ambition en terme de développement urbain, en terme économique, en terme d’attractivité, et en terme écologique. Nous travaillons main dans la main pour avancer » a souligné la représentante de l’Etat. « Cahors peut être un exemple avec l’objectif de le répliquer » a précisé Célia Moinard. A suivre…
> Les bâtiments concernés par la première phase de démolition sont :
– Le garage ex Happy Car dont la démolition a débuté ce 9 juillet. L’espace retrouvé constituera une zone renaturée. Le Grand Cahors souhaite orienter ses projets de renaturation vers de la phytoremédiation, technique consistant à utiliser les plantes pour décontaminer les sols. Les espèces végétales seront donc choisies pour leurs propriétés dépolluantes.
– Des pavillons avenue Anatole-de-Monzie dont la démolition aura lieu courant juillet. L’espace retrouvé servira, une fois le Plan de prévention des risques d’inondation révisé, de réserve foncière pour le Grand Cahors pour héberger de potentielles nouvelles activités économiques route de Toulouse.
– Un pavillon rue Henri-Dunant (à l’arrière de l’enseigne Feu Vert) dont la démolition aura lieu en octobre. L’espace ainsi libéré constituera une zone d’expansion des crues.
> Dans le contexte de réinvestissement de l’entrée de ville, les acteurs, propriétaires et exploitants, se mobilisent. Une quinzaine d’entre eux a accepté de céder leurs biens au Grand Cahors et à l’Établissement public foncier d’Occitanie, contribuant à rendre possible le projet. D’autres contribuent à la disparition d’un certain nombre de friches. C’est le cas du groupe Midi Auto (concession Citroën) qui s’est porté acquéreur de l’ancien garage Laporte situé devant la concession. Il procèdera à la démolition dans les prochains jours participant ainsi à l’amélioration du paysage urbain, à un meilleur écoulement des eaux en cas de crue et au mouvement de réappropriation de cette entrée de ville engagé par les acteurs publics.
> Plusieurs dispositifs et financements exceptionnels concrétisent la volonté de transformer la route de Toulouse :
– Accompagnement du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires dans un premier temps pour le développement de l’ingénierie du projet urbain pour un montant de 517 500 euros ;
– Programme d’actions de prévention des inondations pour le financement des études et travaux hydrauliques ;
– Fonds vert sollicité pour les premières démolitions à hauteur de 600 000 euros ;
– 1 780 000 euros dans le cadre du plan de transformation des zones commerciales ;
– Création d’une « grande opération d’urbanisme » nationale pour Cahors, aux côtés de deux autres territoires : Charenton-Bercy (Île-de-France) et Marseille (Bouches-du-Rhône) ;
– Convention foncière pré-opérationnelle dite de « Grand projet » de 10 ans pouvant être prolongée jusqu’à 18 ans au total, avec l’Établissement public foncier (EPF) d’Occitanie.