Cahors : Conférence sur le cancer du sein à l’espace Clément Marot
Elle aura lieu le jeudi 12 octobre, à 20 h 30.
Le Dr Suzette Delaloge, chercheuse et oncologue passionnée, a répondu favorablement à l’invitation du comité du Lot de la Ligue contre le cancer pour animer la conférence annuelle de l’association qui se déroulera le jeudi 12 octobre, à 20 h 30, à l’espace Clément Marot. Lors de cette conférence dont le thème est le cancer du sein, elle fera un point sur les avancées scientifiques, les traitements actuels, le dépistage ainsi que les perspectives futures. L’idée de devenir oncologue a germé dans sa tête au moment de l’adolescence. Après des études de médecine à la faculté du Kremlin-Bicêtre à Paris, le Dr Suzette Delaloge part à Ottawa se former à la recherche. De retour en France, elle intègre l’Institut Gustave Roussy où elle devient en 2004 chef du comité pluridisciplinaire de pathologie mammaire. Soucieuse de réduire l’angoisse des femmes lors d’examens, elle a créé il y a un peu plus de 13 ans la consultation « diagnostic en un jour du cancer du sein ». En 2015 elle devient la présidente de l’Intergroupe Français référent pour le cancer du sein à UNICANCER. Ce groupe constitué de chercheurs est labellisé par l’Institut National du cancer et a pour but de conduire des essais cliniques. Très engagée dans le thème du dépistage du cancer du sein et consciente qu’il doit évoluer et s’améliorer, la chercheuse et son équipe viennent de se voir attribuer un financement de la part de l’Union Européenne pour mener une étude visant à le moderniser. Au total, ce sont 85000 femmes qui se verront proposer de participer à cet essai dans plusieurs pays européens et en Israël.
> Entretien avec le Dr Suzette Delaloge
Medialot : si vous deviez résumer votre carrière d’oncologue et de chercheuse en quelques mots, que diriez-vous ?
Dr Suzette Delaloge : beaucoup de bonheur, d’enthousiasme, d’émotions, de tristesse, d’espoirs, de générosité, de partage, d’amitié, beaucoup d’avancées même si j’aurais voulu que cela soit bien plus.
M. : le mois d’octobre est le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, que diriez-vous aux femmes qui stressent en recevant leur convocation ?
Dr S.D. : j’ai reçu ma première invitation (et pas convocation) cette année. Ne pas oublier qu’il s’agit d’une invitation, pas une obligation. Nous sommes libres d’en comprendre les bienfaits (dépister tôt un cancer si on est la femme sur 9 à 10 qui va en développer un, le guérir plus et avoir moins de traitements) et les inconvénients (stresser avant la mammographie, avoir parfois une fausse frayeur si une biopsie est nécessaire, avoir rarement le diagnostic d’un cancer qui n’aurait peut-être pas évolué si on l’avait laissé en place). Faire ce dépistage est notre choix. N’oublions pas aussi que ce dépistage est l’un des emblèmes de notre société et de notre culture, bien sûr de santé publique mais aussi de solidarité.
Medialot : le dépistage organisé du cancer du sein commence à 50 ans, que doivent faire les femmes plus jeunes si elles sentent quelque chose dans leur poitrine ?
Dr S.D. : bien sûr elles doivent consulter immédiatement si à l’autopalpation elles découvrent une sensation anormale dans un de leurs seins. Une mammographie avec en général une échographie seront alors réalisées pour établir un diagnostic.
Le Dr Delaloge répondra aux questions du public à la fin de la conférence.
Photo Facebook Institut Gustave Roussy