Cahors : Cocaïne, cannabis… un réseau de trafic de stupéfiants démantelé à la Croix de Fer
3 hommes déjà mis en cause dans le « Cartel du H » comparaissaient devant le tribunal correctionnel ce 24 mars.
Alexandre Rossi, procureur de la République, Patrick Meynier, commissaire général et directeur départemental de la sécurité publique du Lot, et David Lengagne, commandant en chef de la sûreté urbaine ont donné une conférence de presse ce 24 mars dans le cadre du démantèlement d’un trafic de stupéfiants significatif sur Cahors et au-delà. Dans le même temps, 3 individus, âgés de 18 à 23 ans, étaient présentés dans ce dossier en comparution immédiate. « Depuis quelques semaines, le groupe stupéfiants du commissariat de Cahors est en charge d’une enquête sur un trafic de cocaïne et de cannabis portant essentiellement sur le quartier de la Croix de Fer. Ce mardi 22 mars, à 6 h, les policiers cadurciens appuyés par la BRI de Toulouse et une unité cynophile ont procédé à l’interpellation de 6 individus dont certains étaient déjà impliqués dans le fameux « Cartel du H ». Lors des perquisitions, 200 grammes de cocaïne, 1,5 kg de cannabis, 11000 euros en liquide, des milliers de cartes de fidélité CDF, des tampons encreurs… ont été saisis. En marge de cette procédure, 20 000 euros ont également été saisis sur un compte bancaire » a précisé Alexandre Rossi. Devant le tribunal correctionnel, les 3 jeunes majeurs (dont un portait un bracelet électronique et un autre venait juste de se le voir enlevé). Ils ont demandé un délai afin de préparer leur défense. Un mandat de dépôt a été prononcé et ils sont repartis menottés du palais de justice. L’affaire sera jugée le 21 avril prochain. « La lutte contre la drogue est un dossier prioritaire pour la police nationale du Lot. On ne lâche rien. En juillet 2022, nous avions reçu des renseignements que de jeunes individus, très agressifs avec la population, dealaient. Nous avons demandé à nos policiers de terrain de multiplier la surveillance des points de deal. En octobre, nous avons eu la confirmation que ces dealers travaillaient pour une nouvelle équipe : le « Cartel de la Croix de Fer ». La sûreté urbaine a monté un dossier judiciaire pour s’attaquer aux trafiquants, aux marchands de mort. Nous évaluons le produit de leur vente de 2000 à 3000 euros par jour » a expliqué Patrick Meynier. « Pour démanteler un tel réseau cela prend du temps. Les personnes peuvent signaler de manière anonyme ces trafics ou autres délits via le site moncommissariat.fr. Le renseignement est essentiel dans ce genre de dossier » a souligné David Lengagne.
> Lors de la comparution immédiate des 3 mis en cause, un 4ème individu interpellé mardi et convoqué ultérieurement dans le cadre de cette même affaire a menacé de mort un fonctionnaire du tribunal (il a mimé un geste d’égorgement à son encontre). Il a été arrêté immédiatement et placé en garde à vue.