Cahors : Cinéma, Cahors Plage, un million d’euros en plus et un peu de Tafta au conseil municipal
La séance a eu lieu le jeudi 16 juin.
37 délibérations étaient au programme du conseil municipal du 16 juin. Le conseil municipal enfants (pas au grand complet) et son maire, Jules Faurie, ont fait part de leurs propositions aux « grands » en début de séance : affiches et prospectus pour rappeler l’importance de garder les rues propres (« La ville est sale. Il y a trop de déjections canines » a lancé une jeune élue), une grande aire de jeu et une collecte de jouets dans les écoles. Le maire, Jean-Marc Vayssouze, les a félicités tout en soulignant que certains de leurs projets, notamment l’aire de jeu, verraient le jour mais dans un futur mandat. Après ce cours de realpolitik, les jeux d’adultes ont repris le dessus. Brigitte Rivière pour l’opposition a dégainé la première avec une série de questions sur le cinéma multiplex et « une sollicitation d’une dotation de l’Etat pour les territoires ruraux qui aurait été retoquée ». Le premier magistrat de la ville a répondu sans détours : « Je ne sais pas quelles sont vos sources… pour une grande partie elle sont erronées. Nous sommes en phase d’études de programmation. Le choix du portage n’est pas arrêté. Ce qui est sûr, c’est que c’est l’opérateur qui va porter le fonctionnement. Si on a regardé les sources de financement possible, nous n’avons fait aucune demande. C’est un dossier structurant, difficile à monter, nous le savons, nous le savions. Les élus, les services y travaillent pour que le projet aboutisse pendant ce mandat parce que la ville et le territoire en ont besoin. »
Trois délibérations sur le musée Henri Martin ont suivi : acquisition d’une parcelle rue Emile Zola, modification du plan de financement prévisionnel et chantier des collections. Michel Simon a annoncé la bonne nouvelle : l’Etat va accorder à la ville une enveloppe supplémentaire d’un million d’euros dans le cadre du fonds de soutien à l’investissement public. « Nous allons atteindre 70 % de subventions sur ce projet » s’est félicité le premier adjoint. Cahors Plage a, légèrement, réveillé l’assistance. « Nous allons voter contre l’ensemble des délibérations concernant Cahors Plage. Cette installation coûte au contribuable, en terme d’aménagement, de surveillance et de publicité, 100 000 euros dont 50 000 euros, rien que pour le sable auxquels nous devons bien évidemment réduire les recettes, mais tout de même ! Nous estimons que nous sommes dans une situation économique contrainte qui justifie que nous évaluions avec acuité les réels besoins et impacts » a déclaré Brigitte Rivière. Isabelle Eymes n’a pas participé au vote et a rappelé ce qu’elle pensait de la manifestation : « Je vais continuer à laisser la municipalité s’ensabler dans ce désastre écologique et environnemental. » « La meilleure réponse, c’est le public. C’est un élément de valorisation de la ville, du territoire et de notre rivière » a répondu Jean-Marc Vayssouze. La séance touchait à sa fin quand Francesco Testa a pris la parole et s’est lancé dans une attaque en règle du Tafta, projet d’accord de libre-échange transatlantique entre l’Europe et les Etats- Unis, avec notamment un petit effet de style : « Le diable s’habille en Tafta ». Geneviève Lagarde l’a épaulé et s’est montrée rassurante en guise de conclusion : « Ne nous excitons pas !»