Cahors : Budget, place Chapou et CIA et le Musée de la Résistance au conseil municipal
Retour sur les débats de la séance de ce 25 mars 2024.
Après le Rapport d’Orientation Budgétaire du 23 février dernier, le conseil municipal de ce 25 mars 2024 a consacré une large partie de la séance au vote du budget. Vincent Bouillaguet, adjoint aux finances, était aux manettes de cette nouvelle séquence financière. Après être revenu sur 2023, il a souligné la volonté toujours réaffirmée de « faire des économies » d’un côté et la poursuite des investissements de l’autre. Le budget primitif pour l’exercice 2024 a été adoptée (l’opposition a voté contre) avec une section de fonctionnement s’élevant à 37 180 000 euros et une section d’investissement à 24 170 000 euros dont un montant de crédits de report en dépenses de 1 567 841,80 euros, de 900 947,58 euros en recettes et une inscription d’emprunt de 8 635 000 euros nécessaire à l’équilibre.
Après l’avis favorable donné au projet de construction de l’unité de filtration de l’eau de la fontaine des Chartreux, la délibération 24 concernait la validation de la phase avant-projet du projet de réaménagement de la place Chapou (3 328 955 euros comprenant l’agrandissement du parking Galdemar et 1 513 505 euros pour le tour de la Halle – tranche optionnelle) qui reprend les grands principes d’aménagement fixés au programme : place entièrement piétonne ; la réorganisation du marché bi-hebdomadaire en fonction du nouvel aménagement, le marché sur la place Chapou étant maintenu sur le site ; parking à enclos Galdemar reconfiguré pour augmenter le nombre de places à rotation rapide ; la statue de Jean-Jacques Chapou repositionnée à droite de la façade de la préfecture ; pose d’un revêtement de sol en dalles de pierre calcaire en centralité de place et d’un béton désactivé et/bouchardé en périphérie…
« On en est où de la Commission d’Indemnisation à l’Amiable (CIA) ? » a demandé Cécile Cissé-Lescure de Cahors ensemble et autrement. Le maire, Jean-Luc Marx, lui a répondu : « Le principe en a été acté. Pour l’instant, il n’y a pas de date définie pour le début du chantier, les entreprises n’ayant pas encore été choisies. Quand ce sera acté, elle sera installée avec des éléments provenant du terrain en lien avec les commerçants et l’évaluation des chiffres d’affaires. » Le déplacement annoncée de la statue de Jean-Jacques Chapou a fait réagir Gérard Iragnes qui a regretté ce choix et qui a cité l’inscription sur le monument dont l’auteur est Jean Marcenac, résistant communiste : « Forgeron de l’obscur aux lèvres éclatantes. Il parle haut dans l’ombre de la mort ». Le premier magistrat a de nouveau défendu ce choix : « La statue est plutôt noyée dans le parking. Les voitures vont partir mais il y aura de la végétation. Il faut mettre mieux en valeur Jean-Jaques Chapou. »
Le plan de financement relatif à la requalification de l’îlot Chico Mendes confiée à une concession publique d’aménagement, la SEM Territoires, (réhabilitation de logements, relocalisation de la salle de danse au-dessus du théâtre de la MJC existant rue Clémenceau, réaménagement des espaces publics) a suivi. Le conseiller municipal d’opposition de Cap à Gauche a de nouveau posé une question : « N’y avait-il pas la possibilité de passer par un opérateur public ? » « Si vous avez un carnet d’adresses de promoteurs publics intéressés par notre bonne ville de Cahors, je suis preneur » a lancé Jean-Luc Marx.
L’aménagement scénographique du Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot, qui prendra place au dernier étage du cinéma Le Grand Palais, a conclu les débats. Le site sera à investir dès l’entrée située en rez-de-chaussée, accessible depuis la façade sud du bâtiment, et tout au long de la montée d’escalier afin de retracer les événements historiques qui ont précédé la seconde guerre mondiale. Le dernier étage sera consacré au 2ème conflit mondial, à la Résistance, à la Déportation et à la Libération du département tout en replaçant les événements dans un contexte national et international. L’évocation de la route mondiale sans frontières viendra compléter l’ensemble. Un hommage sera rendu aux fondateurs du Musée ainsi qu’à l’historien Pierre Laborie. Le coût prévisionnel de l’opération s’élève à 832 822 euros (333 529 euros Etat – DSIL, 333 529 euros Département, Part maître d’ouvrage, 166 764 euros). L’ouverture est prévue fin 2025.