Cahors : Brigitte Rivière attaque le maire sur le terrain de la sécurité
La conseillère municipale d’opposition dénonce.
« Passants insultés ; voitures brûlées ; policiers agressés, blessés, menacés de mort ; les locaux de la Mie Caline dégradés, le personnel menacé… ces faits divers noircissent les colonnes des journaux et même des hebdomadaires nationaux. » Brigitte Rivière des Républicains et conseillère municipale d’opposition, a décidé de réagir par rapport à une « situation cadurcienne qui se dégrade » : « J’avais déjà fait part de ce phénomène en conseil municipal où l’on m’avait répondu que j’étais dans la surenchère par rapport aux primaires. La preuve que non, le problème est bien réel. Et lorsque l’on parle avec les Cadurciens, on se rend compte que Cahors est sous le choc. Les chiffres de la délinquance nous disent que le Lot fait partie des départements les plus sûrs mais cela ne reflète pas ce qui se passe à Cahors. Le centre-ville s’abîme et les chiffres ne prennent pas en compte les agressions de policiers. Il y a des choses qui ont été faites comme la vidéoprotection qui se met en place mais elle n’est pas optimisée car il n’y a pas de personnel présent en temps réel devant les écrans de surveillance. »
Et de cibler la responsabilité du maire : « En dehors de la vidéoprotection, le maire ne fait rien. Je dénonce une forme de dilettantisme, un manque de clairvoyance, d’anticipation sur ce qui s’st passé en fin d’année. M. Vayssouze vit dans un monde de bisounours et il est en train de céder sur la sécurité. » Et de regretter « l’absence du premier magistrat de la vile lors du défilé des policiers cadurciens suite aux événements de Viry-Châtillon ».
La secrétaire départementale des Républicains a fait 3 propositions dans ce dossier : « Il faut d’abord mettre en place une vraie politique de sécurité et confier à un expert, un professionnel la réalisation d’un audit afin de donner des objectifs et évaluer les moyens d’y arriver. Il s’agit bien d’une mission ponctuelle afin de ne pas impacter le budget. En second lieu, on doit faire rentrer la police municipale dans la modernité en les associant à la police nationale, à la gendarmerie. Enfin, je demande qu’une réflexion soit engagée sur la nécessité d’armer la police municipale. Pour un voyou, un policier national ou municipal, c’est la même chose. Les uniformes exposent les policiers qui deviennent des cibles. Nous sommes en état d’urgence renouvelé pour la cinquième fois consécutive. Il est légitime de se poser la question de l’utilité, la nécessité d’armer nos policiers municipaux. Les menaces qui pèsent sur nous n’ont pas de site privilégié. Saint-Etienne-du-Rouvray c’est 25000 habitants. Cahors pourrait très bien être le théâtre d’événements dramatiques. » Brigitte Rivière a conclu sur le volet budgétaire : « Les questions économiques ne sont pas au centre du débat. C’est une question politique. Mais à gauche c’est « pécher » que de parler sécurité. »