Cahors : Action intersyndicale à l’hôpital
Une rencontre a eu lieu avec la direction.
Déclenchement du plan blanc, conséquence d’un manque de personnels ; problème de recrutement… un mouvement de grève (à l’appel de la CGT auquel se sont joints FO et la CFDT) a eu lieu à l’hôpital de Cahors ce 16 mai. Pierre Nogrette, le directeur, et Hervé Rochais, le DRH, ont rencontré la centaine de manifestants, et écouter leurs doléances. Un dialogue pas très loin de la surdité entre direction et certains manifestants. Marie-Laure Roumegas, infirmière et secrétaire du syndicat FO du CH Cahors, est revenue sur la crise et espère que « la base sera entendue » : « Il faut trouver des solutions. Nous avions demandé des améliorations salariales pour les agents qui basculaient en nuit pour combler les manques de personnels et pour l’instant on ne voit rien venir… Nous demandons également une meilleure communication et davantage d’anticipation. Il faut que la direction nous écoute. Les solutions viennent toujours d’en bas. » A suivre…
> Marie-Laure Roumegas a également pointé du doigt Parcoursup par rapport au problème de recrutement : « Parcoursup est une plateforme nationale avec des candidats qui viennent des 4 coins de la France et qui repartent, pour la majorité d’entre eux, dans leur région d’origine, après avoir le diplôme en poche. Avant la mise en place de ce système défaillant, les recrutements s’effectuaient plus localement avec des jeunes qui avaient l’envie et la vocation de devenir soignant. Il y avait un concours d’entrée et ceux qui étaient admis voulaient devenir infirmiers. Aujourd’hui, les recrutements se font avec la prise en compte des résultats scolaires obtenus lors de leur vie lycéenne. En gros et pour schématiser, les meilleurs lycéens même s’ils avaient mis en 4ème vœu la formation IDE ou AS et qui ne sont pas retenus dans leurs 3 premiers vœux, se retrouvent par défaut dans les IFMS et ne terminent pas, pour la plupart, le cursus de formation. Par contre, les lycéens qui avaient vraiment l’envie de devenir soignant, se retrouvent sur la touche et pour un grand nombre d’entre eux, ne seront du coup jamais soignants. Petit exemple sur la dernière promotion :
– 95 élèves à l’inscription
– 60 élèves restant la dernière année suite à des abandons en cours de route
– 0 élève restant sur le Département du Lot, une fois diplômé. »