Cahors : 6 millions d’euros pour requalifier la route de Toulouse, grands projets et chantiers pour 2019
A l’occasion de ses voeux, le maire a fait plusieurs annonces de taille.
Cadurcien(e)s et Grands Cadurcienn(e)s, élus ou non, le préfet du Lot bien sûr, étaient au rendez-vous ce lundi 7 janvier des voeux de Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors. Le discours de l’édile est en effet toujours très attendu, annonces obligent. En préambule, il est revenu sur le contexte de la fin d’année et le mouvement des « gilets jaunes » qui résonne « comme une triple fracture » : sociale, territoriale, et de la représentation.
« La République, c’est notre socle, notre Histoire, celle qui a fait la grandeur de la France depuis le siècle des Lumières. Face à la montée des populismes qui nous menace, désormais arrivés aux pouvoirs aux Etats-Unis, au Brésil et, plus près de nous, en Italie, nous avons la responsabilité de conforter les valeurs héritées de notre Histoire : respect strict de l’indépendance des pouvoirs – exécutif, législatif et judiciaire – primauté de l’éducation et de la culture pour l’accès qu’elles offrent à l’épanouissement et à l’esprit critique, liberté de la presse, que ses formes plaisent ou déplaisent, laïcité garante de notre devise, « Liberté, Egalité, Fraternité » et décentralisation. Cette dernière peut s’appuyer sur ces formidables espaces de démocratie que constituent nos 35 000 communes et ses plus de 500 000 élus très majoritairement bénévoles, confrontés à cette recherche de l’intérêt général et riches de leur volonté inlassable de servir. Oui, je crois beaucoup dans le rôle du local. L’éloignement est un frein à la relation. Il désincarne. Et dans la société actuelle, il alimente le soupçon » a-t-il déclaré avant de rentrer dans le vif du sujet soulignant les « efforts sans précédent, des efforts avant tout collectifs » de la municipalité qui « ont permis de sortir la ville de Cahors du réseau d’alerte, créé en 1993, ce réseau, dans lequel la ville avait été plongée instantanément et sans discontinuer depuis, constitue un instrument de veille des finances publiques » : « Votre courrier récent, Monsieur le préfet, avec Madame la Directrice départementale des finances publiques, par lequel vous nous « félicitez des mesures prises qui permettent de positionner Cahors hors du dispositif national de surveillance» constitue la preuve d’une amélioration historique de notre santé financière. »
Le premier magistrat s’est ensuite projeté vers l’avenir, et « 2019, année de livraison de grands projets » : « Mais l’avenir, c’est ne s’interdire aucun projet, pourvu qu’aient été démontrés son opportunité, son réalisme et son caractère soutenable. C’est le cas du complexe cinéma, des musées Henri Martin et de la Résistance et de la Halle de Cahors. Ils ont en partage leur localisation au cœur de la cité et leur rôle de locomotive pour l’ensemble de la communauté. Ils franchiront en 2019 une étape décisive. » Il a ensuite lâché une véritable « bombe » sur la requalification de la route de Toulouse : « De signal, il en est un autre attendu de longue date, c’est celui de la requalification de la route de Toulouse affectée par une contrainte d’inondabilité. L’occasion pour moi de vous informer qu’une étape décisive vient d’être passée. Sous la maîtrise d’ouvrage du syndicat mixte de la vallée du Lot présidé par Serge Bladinières 6 millions d’euros de subventions de l’Etat viennent d’être obtenus pour financer la résolution hydraulique de l’entrée sud de Cahors. Elle démontre la poursuite d’un travail de fourmi engagé dès 2011. Il constitue une invitation à poursuivre la démarche menée en commun entre l’Etat, le Grand Cahors et le président de la CCI du Lot, Thomas Chardard. Michel Simon était à Paris en décembre et s’est attaché à convaincre de l’actualité de notre projet. Que chacun et les partenaires à venir, la Région et l’agence de bassin Adour-Garonne, soient remerciés de leur soutien qui permettra au Bartassec d’être traité. Dès ce début d’année, la route de Toulouse bénéficiera également d’un premier dispositif concret par la mise en service d’un système d’alerte dont le rôle consistera à prévenir les inondations et à accélérer la réponse des autorités et des acteurs privés. Enfin, la route de Toulouse fera l’objet, toujours cette année, d’une nouvelle campagne d’études géotechniques à même de maîtriser les caractéristiques du sous-sol avant l’engagement des travaux. Alors que chacun, Etat, Consulaires, Grand Cahors, ville, prenne sa part des nombreuses étapes liées à la procédure – règlementaires, techniques, financières – il revient désormais, et plus que jamais, aux propriétaires fonciers de l’entrée sud de se saisir de cette opportunité. L’avenir de la route de Toulouse est entre leurs mains. »
Et d’annoncer d’autres chantiers :
– 12 hectares complémentaires seront livrés à Cahors Sud en bord de piste d’aérodrome dès les premiers mois grâce à l’engagement du Grand Cahors et de la Région Occitanie. Ils serviront l’implantation de nouvelles activités et de nouveaux emplois.
– autre nouveauté, un aménagement de sécurité sera réalisé sur la rocade de Cahors à hauteur des bretelles de Pradines-La Croix de Fer. Sous maîtrise d’ouvrage du Département et cofinancé à 50-50 par le Grand Cahors, un giratoire sera construit à la fin de la période des soldes d’hiver.
– le Grand Cahors mettra en service une pépinière d’entreprises urbaine, complémentaire de la pépinière d’entreprise Cadurcia située à Cahors Sud. Elle sera localisée au cœur de la ville, en rez-de-chaussée et au premier étage de la résidence pour étudiants de la rue Frédéric-Suisse, sera constituée d’un open space, de salles de réunions, de bureaux privatifs.
– autre partenariat important avec les chambres consulaires et l’association des commerçants Cahors Actif, la création d’un Office de Commerce et de l’Artisanat
– en mai, le nouveau lieu de réception de l’espace Clément-Marot sera livré. Situé au rez-de-chaussée de l’aile Nord de l’ancienne caserne, cet espace dédié à la réception constituera un avantage indéniable à la commercialisation de la destination de tourisme d’affaire de notre territoire.
– la mise en chantier de 21 rues en secteur sauvegardé en 2019
– Sera livrée en fin d’année, tout début d’année prochaine, la rue du Château du Roi revêtue d’un tout autre décor : la rue sera mise en lumière, végétalisée et piétonnisée dans sa section comprise entre la rue Feydel et la place de la Libération.
– 470 000 euros en faveur des écarts de Cahors : Saint-Georges, Lacapelle, St-Cirice, Bégoux… plus de 9 kilomètres des quartiers « ruraux » de la ville sont concernés. Les autres communes du Grand Cahors prétendront à une enveloppe de crédits renouvelée.
Après avoir remercié les partenaires, Jean-Marc Vayssouze a conclu : « Vous le voyez, l’année qui s’ouvre ne sera pas moins riche en actualités et en projets que celle passée. Elle permettra de mettre sur les rails de nouvelles initiatives et d’en concrétiser d’autres. Elle fera, je l’espère à nouveau, la preuve que la cité gagne à changer de visage sans renier ce qui fait son charme.
Elle fera, je l’espère à nouveau, la preuve que la sérénité de l’action constitue un gage essentiel d’efficacité. L’occasion pour moi, de redire le plaisir qui m’accompagne au quotidien. Servir l’instant et les lendemains, disposer pour cela de votre confiance et d’une équipe d’élus qui, à la Ville comme au Grand Cahors, s’engage de façon toujours aussi désintéressée, constitue un formidable environnement. Elle fera, je l’espère à nouveau, la preuve de notre capacité collective à innover, nos sociétés actuelles ayant besoin d’évoluer et de s’adapter. »
> A la fin du discours, des « gilets jaunes » (une dizaine) sont venus discuter avec Jean-Marc Vayssouze.