Budgets des intercommunalités : Pour Elsa Bougeard et Patricia Gontier, « il est l’heure d’établir des priorités et de faire des choix »
Communiqué des élues au Grand Cahors et au Grand Figeac.
Elsa Bougeard, élue de Cap à Gauche au Grand Cahors, et Patricia Gontier, élue de Vivre Figeac au Grand Figeac, communiquent sur les budgets des intercommunalités : « Le budget des collectivités, c’est la traduction chiffrée du projet pour un territoire. Les budgets pour 2022 sont votés dans un contexte d’incertitude internationale, d’augmentation des coûts des matières premières (dont l’énergie) et d’inflation. Bien sûr, les budgets 2022 sont « prudents ». Mais il faut aller plus loin. Rester sur le rythme de dépenses antérieur et financer la hausse des charges par une augmentation d’impôts locaux au Grand Figeac, ou par le maintien d’un taux élevé sur le foncier bâti à Cahors, c’est imposer une « double peine » aux habitantes et habitants de nos territoires qui subissent déjà de plein fouet la hausse des prix. Plus que jamais il est l’heure d’établir des priorités et de faire des choix. Nous sommes en désaccord avec ceux faits par les majorités de nos collectivités car ils ne tiennent compte ni de la situation d’incertitude, ni de la crise sociale que vit la population. Ils ne répondent pas non plus aux enjeux climatiques et environnementaux de notre temps. Il faut sanctuariser les services publics, maintenir les frais d’entretien de la voirie et renforcer les dépenses affectées à l’accès aux soins et à l’intervention sociale. Il en va des conditions de vie de toutes et tous. Il faut aussi accepter de décaler certains investissements non urgents comme l’aménagement de la place Chapou à Cahors ou de la place Carnot à Figeac. Il faut revoir le projet de Voie verte entre Capdenac et Cahors qui va générer des investissements écrasants et peser sur le budget de tous les ménages de nos deux intercommunalités. Ces investissements sont en décalage avec les besoins de mobilité et la nécessité de renforcer les modes de transport permettant de diminuer massivement notre empreinte carbone. Les frais de structure et de fonctionnement des structures intercommunales, qui éloignent la prise de décision des citoyens, doivent être re-considérés sous l’angle de la répartition des compétences et de l’efficacité de la mutualisation. Il faut préparer l’avenir et faire du changement climatique et de la relocalisation des activités des priorités. Toutes les aides apportées aux entreprises doivent avoir pour contrepartie des engagements sociaux et environnementaux. La rénovation des réseaux d’eau potable et la rénovation thermique des bâtiments doivent être accélérées. Le dernier rapport du GIEC, la crise sociale et la crise internationale actuelle nous montrent de manière violente qu’il ne s’agit plus de simples options. »
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