Bernard Pons nous a quittés
L’ancien ministre et député du Lot est décédé.
Bernard Pons, 95 ans, est décédé, ce mercredi 27 avril, à Aigues-Mortes où il résidait depuis plusieurs années. Medialot avait interviewé l’ancien ministre et député du Lot en avril 2018 à l’occasion de la sortie de ses mémoires « Aucun combat n’est jamais perdu », aux éditions de l’Archipel. Il témoignait de son attachement au département du Lot. Morceaux choisis :
– « Tout a commencé quand j’avais 8-9 ans. L’année où mes parents ont loué le presbytère de Crégols. J’y ai passé toute mon enfance. J’ai pris le maquis avec mes frères sur le causse de Sabadel-Lauzès chez les FTP sous le commandement du capitaine François »
– « Je me suis installé comme médecin à Montcuq afin de remplacer le généraliste de la commune qui s’était tué en voiture. J’y suis resté 4 ans avant de m’installer à Cahors. J’ai fait mes premières armes en politique comme adjoint à la mairie de Cahors. J’ai ensuite été élu député de la 2ème circonscription à la surprise générale et à ma propre surprise face à Georges Juskiewenski. J’ai été réélu en 68 et 73. En 1978, j’ai tranché le noeud gordien et me suis présenté aux municipales à Figeac où j’ai perdu face à Martin Malvy. »
– « Le Lot pour moi, c’est tout : c’est mon enfance, c’est l’agriculture, c’est la pêche, c’est la chasse. C’est le maquis avec tous ses souvenirs. Et ensuite, c’est la médecine. Je connais le Lot sous différents aspects. Je ne le connais pas par coeur mais j’en connais ses beautés, sa gastronomie, le caractère rude mais tolérant de ses habitants. »
Medialot adresse toutes ses condoléances à sa famille et à ses proches.
> La réaction d’Aurélien Pradié, député du Lot : « Bernard Pons fut un grand député du Lot. Il fut un grand Résistant. Un médecin passionné et attentif aux plus fragiles. Il fut un grand Ministre de Jacques Chirac. Sa disparition me rend très triste. Je n’oublierai pas ses yeux bleus qui vous captivaient. Ses cheveux blancs immaculés. Il était d’une grande élégance. L’élégance de l’homme modeste qui avait un grand sens de l’Etat et de la fidélité politique. Je n’oublierai pas ses mots de félicitations le jour de mon élection comme député. Il m’avait dit combien servir la France et servir le Lot était une chance et un honneur. L’été dernier je lui avais rendu visite, chez lui. Il était toujours aussi vif et passionné par l’avenir de notre pays. Une grande personnalité nous quitte mais ses valeurs demeurent. Je ne les oublierai pas dans ma mission. J’adresse à sa famille, à ses compagnons et ses amis mes très sincères condoléances. »
> L’hommage de Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, et président de l’Association des maires et élus du Lot : «J’ai appris avec peine hier le décès de Bernard Pons. Son parcours d’homme, de médecin, de résistant, de conseiller départemental, de député et de ministre inspire beaucoup de respect. Bernard Pons a servi la République en faisant preuve d’un engagement sans faille. Homme d’État, il a notamment été un ardent défenseur de la loi Veil. Il avait gardé un attachement particulier au Lot et aura incontestablement marqué la vie politique de ce département. J’adresse, au nom de l’Association des maires et élus du Lot, mes condoléances à sa famille et lui témoigne mon soutien dans cette douloureuse épreuve.»