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Batte de baseball contre barre de fer : La bagarre se termine au tribunal


Comparution immédiate pour deux Souillagais de 30 ans et 43 ans après une violente rixe. Les deux hommes ont été condamnés à des peines de prison.

Chacun son arme. L’un avait une batte de baseball, l’autre une barre de fer. Tous deux ont fini avec des plaies à la tête et aux jambes ainsi qu’un certificat médical attestant de 5 jours d’ITT. Tous deux comparaissaient ce mardi 19 septembre devant le tribunal correctionnel de Cahors pour violences réciproques, à la fois en tant que prévenus et en tant que victimes.

« Un partout, balle au centre ». Le président du tribunal ne peut empêcher un certain cynisme en relatant les faits, bien que leur déroulé soit flouté par les versions contradictoires des deux hommes. Chacun accuse l’autre d’être à l’origine de la bagarre. Dans la nuit du 16 au 17 septembre, les gendarmes de Gourdon sont appelés pour une rixe dans le centre-ville de Souillac. À leur arrivée, ils aperçoivent les deux protagonistes, D. au sol et M. le maintenant au niveau du cou, ainsi que des traces de sang. Un habitant témoin de la fin de la bagarre assure que l’un a porté « une demi-douzaine de coups de poing à la tête » de l’autre. L’enquête révèle aussi que quelques jours auparavant la femme de M. avait déposé plainte contre D. pour menaces et harcèlement.

Seul bémol : personne ne sait comment l’altercation entre les deux hommes a commencé. D. assure qu’il était chez lui ce soir-là quand M. s’est présenté à sa porte avec sa batte, l’a frappé à la jambe et l’a griffé dans le dos avec ses clés. « Dans cette situation vous n’avez pas le choix, vous êtes obligés de vous défendre », avance D. qui se dépêche alors d’aller chercher une barre de fer. Il conteste pourtant avoir frappé M. avec ainsi que d’avoir menacé sa femme. Si D. admet être passé devant chez M. avec sa batte ce soir-là, il ne reconnaît pas être l’instigateur des violences. « Je voulais des explications et qu’il cesse le harcèlement. J’avais pris la batte par sécurité », assure-t-il. Selon lui, c’est D. qui a porté les premiers coups.

Si la chronologie des coups reste vague, pour le parquet  « la légitime défense n’est pas caractérisée » ni pour l’un ni pour l’autre. « Avant tout, ce dossier met en avant le principe problématique de se faire justice à soi-même et de se venger », déplore le procureur qui requiert 8 mois de détention pour M. et 6 mois pour D. ainsi que la révocation de 10 mois de sursis. Le tribunal s’avère plus clément : D. écope de 4 mois de prison, de la révocation d’un sursis simple de 2 mois et d’une interdiction de paraître à Souillac pendant 3 ans. M. est quant à lui condamné à 4 mois d’emprisonnement. Les deux ont désormais interdiction d’entrer en contact et leur affaire a été renvoyée sur intérêts civils.

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