Aurélien Pradié présente ce jeudi une proposition de loi sur le handicap
Le député du Lot espère qu’elle sera adoptée.
Aurélien Pradié, député du Lot, aux côtés de Damien Abad, député de l’Ain, va présenter, ce 7 octobre, à l’assemblée nationale une proposition de loi « visant à plus de justice et d’autonomie en faveur des personnes en situation de handicap ». « La seule ambition de notre proposition de loi est d’améliorer la vie de ces femmes et de ces hommes qui attendent et espèrent beaucoup de nous. La cause du handicap est fondatrice dans mon engagement politique. C’est cette histoire qui m’a poussé en 2018 à porter ma première proposition de loi pour tenter d’améliorer le sort des enfants scolarisés en situation de handicap et des femmes et hommes qui les accompagnent » précise-t-il avant de dégager les 3 axes de sa proposition :
– Déconjugalisation de l’Allocation adulte handicapé (AAH) : « Le montant de l’AAH est réduit en fonction des revenus du conjoint. C’est une injustice insupportable qui aggrave la dépendance familiale de la personne en situation de handicap. Notre proposition prévoit d’individualiser l’AAH.
– Élargissement de la Prestation de compensation du handicap (PCH) : « Nous proposons d’accompagner les plus fragiles en leur permettant de bénéficier de la prestation de compensation du handicap pour des besoins d’assitance à la vie sociale et citoyenne. Cela concerne notamment les personnes ayant des troubles neurologiques ou psychologiques comme les jeunes autistes et des personnes souffrant de la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer. Cela permet de corriger l’exclusion de plus de 100 000 personnes. »
– Humanisation des procédures d’attribution de la PCH : « Nous voulons simplifier le dispositif de prestation de compensation du handicap qui est souvent perçu comme complexe et rigide dans sa mise en oeuvre. A ce jour, lors des procédures administratives, l’appréciation réelle et humaine des besoins des personnes en fragilité n’est pas privilégiée. Nous souhaitons inscrire dans la Loi qu’aucun refus d’une prestation de compensation du handicap ne pourra être décidé sans que le demandeur ne soit reçu et entendu par les décisionnaires. »
Et de conclure : « Pour l’instant, j’ai convaincu le groupe PS, LFI, les indépendants, les centristes, les communistes… il me reste à convaincre LaRem. Quand je présente cette loi, je ne représente pas un parti politique mais les Lotois et les Lotoises. Je ne vois pas comment on ne peut pas accepter cette proposition de loi… »
Photo @DR