Aurélien Pradié interpelle le gouvernement sur les retraites agricoles
Le député du Lot n’a pas mâché ses mots…
Mercredi 23 janvier, dans l’hémicycle de l’assemblée nationale, Aurélien Pradié, député du Lot, a interpellé le gouvernement sur le niveau indigne des retraites agricoles : « 710 euros par mois. Voilà le niveau moyen des retraites agricoles pour 1,5 million de femmes et d’hommes de notre pays. Une misère. En-dessous du seuil de pauvreté. Vendredi dernier, Emmanuel Macron était dans le Lot. Cette question des retraites agricoles lui a été posée à trois reprises, précisément et concrètement. La réponse du président de la République fut édifiante de démission et de cynisme : « Qu’ils aillent demander le minimum vieillesse ! » leur a -t-il répondu. Ces gens là comme il les a qualifiés ne demandent pourtant pas la charité, pas un minima social : ils demandent simplement la juste reconnaissance d’une vie de labeur. A cette réponse j’ai eu honte qu’un grand pays comme la France soit incapable de rendre à ses retraités agricoles le juste fruit de leurs efforts. Le minimum vieillesse n’est pas la réponse. Ils n’y sont souvent pas éligibles. Et le retour sur succession les sacrifie. Cette vie réelle, le président s’est bien gardé d’en parler. Durant 7 heures, obsédé par sa propre mise en scène, il en a oublié la colère du pays. Et je veux dire à mes collègues de la majorité plutôt que de s’extasier devant les performances d’Emmanuel Macron : extasiez-vous devant ces agriculteurs qui travaillent 15h par jour, devant nos infirmières, devant nos ouvriers en trois-huit, nos artisans, nos commerçants… et tant d’autres qui le méritent vraiment. Ne jouez pas la grande illusion. Les Français n’attendent pas d’être bluffés ou distraits sur des plateaux de télévision : ils attendent des actes. Dans la mythologie, Narcisse mourut de s’être trop aimé, trop regardé, trop adulé. Il périt d’en avoir oublié qu’autour de lui un monde existait. Ne réduisez pas notre démocratie au Royaume de Narcisse. » Le parlementaire a annoncé qu’il « déposerait personnellement dans les jours qui viennent une nouvelle proposition de loi à l’assemblée nationale. »