Aujols : Le procureur de la République siffle la fin de la rave party
La fête est finie…
Suite à la rave party qui s’est tenue durant ce week-end à Aujols, le procureur de la République de Cahors, Frédéric Almendros, indique qu’une enquête judiciaire est en cours sur ses instructions, qui a d’ores et déjà permis de confisquer le matériel de sonorisation. Le parquet fera entendre le ou les organisateurs ainsi que le propriétaire des lieux qui a permis la tenue de cette manifestation. Le procureur de la République tient à préciser « que les organisateurs de ce type de manifestation, ayant pour conséquences de troubler considérablement et durablement la tranquillité publique, et ceux qui en auront permis la réalisation, devront systématiquement en répondre pénalement, alors que ces rassemblements se tiendront soit en dépit de la réglementation, soit à proximité des lieux de vie. »
> Ont été saisis dans la nuit : une table de mixage, 2 platines, un ampli, 6 caissons, des câbles divers
> La préfecture du Lot communique : « La tranquillité du village d’Aujols et des alentours a été troublée durant le week-end écoulé par une rave-party non autorisée. Jérôme Filippini, préfet du Lot, tient à rappeler que l’organisation de rassemblements festifs à caractère musical fait l’objet d’un régime spécial de police confié au préfet de département. Ces rassemblements sont soumis au régime de la déclaration préalable dès lors qu’ils répondent aux 4 conditions cumulatives suivantes :
– donner lieu à diffusion de musique amplifiée ;
– nombre prévisible des personnes présentes sur les lieux supérieur à 500 ;
– publicité faite par voie de presse, affichage, diffusion de tracts ou par tout moyen de communication ou de télécommunication ;
– présenter des risques pour la sécurité des participants, en raison de l’absence d’aménagement ou de la configuration des lieux.
Dans ce contexte et en application du Code de la sécurité intérieure, le préfet peut interdire la manifestation projetée s’il apparaît à l’étude du dossier présenté par les organisateurs que celle-ci est de nature à troubler l’ordre public ou si, en dépit d’une mise en demeure préalable, les mesures prises par l’organisateur pour assurer son bon déroulement sont insuffisantes. Le code de la sécurité intérieure assortit le non respect de ces dispositions de sanctions, prononcées par la justice à la diligence du procureur de la République. La police et la gendarmerie ont par ailleurs la possibilité de constater les infractions de tapage, aide au tapage ou encore d’éventuelles dégradations ou destructions. Enfin, et au titre du maintien de l’ordre public, les forces de sécurité peuvent procéder également à la répression des conduites addictives pour les conducteurs de véhicules (alcool et/ou produits stupéfiants) et au relevé des détentions et usages de produits stupéfiants. C’est en application de l’ensemble de ces dispositions que le procureur de la République a engagé les diverses poursuites à l’encontre des organisateurs de ce rassemblement non autorisé, ainsi que de tous ceux (propriétaire du terrain notamment) qui, en facilitant son déroulement, ont contribué à la commission des infractions relevées. »
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