Archives départementales du Lot : Recherche sur les anciens cadastres
Un séminaire sur les compoix a été organisé.
Les Archives départementales du Lot ont accueilli pour la première fois un séminaire de recherche sur les compoix, ces ancêtres du cadastre qui étaient répandus, de la fin du Moyen-âge jusqu’à la Révolution, dans le sud de la France. Universitaires, enseignants, archéologue, responsable du patrimoine et d’archives départementales (Aveyron, Lot-et-Garonne, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Tarn-et-Garonne, Lot) se sont retrouvés pour échanger sur ces documents parfois mal identifiés, notamment pour l’espace rural, alors qu’ils sont une mine d’informations pour les chercheurs en histoire.
Depuis une petite dizaine d’années, des réunions sont donc régulièrement organisées pour avancer dans le recensement et la connaissance de ces documents (qui ont de nombreuses variantes régionales). Pour la période de l’Ancien Régime, tous les compoix, terriers (registres seigneuriaux) et autres cadastres du Lot ne sont pas bien identifiés. Un rapide sondage des Archives départementales du Lot a déjà permis de recenser une soixantaine de compoix datant des XVIIème et XVIIIème siècles (que ce soit dans des archives privées ou des archives déposées par les communes). Ce rapide décompte laisse envisager un gisement de près de 200 à 250 documents cadastraux d’Ancien Régime. Une étude devrait être lancée pour compléter cet inventaire. Elle permettrait de rechercher particulièrement les registres qui pourraient avoir été établis dans le sillage de « l’école du cadastre de Cahors », sorte de centre de formation pour les géomètres, créée en 1781.
Photo : Nelly Blaya/Département du Lot