Anglars-Juillac : Le masque révélateur en clôture des Chantiers de l’ActeurE et des EcriturEs
Dernier spectacle à l’espace Appia ce samedi 4 novembre, à 20 h 30.
La 18ème édition des Chantiers de l’ActeurE et des EcriturEs nous a offert d’émouvants moments artistiques et humains au coeur de l’oeuvre et de la pensée du Mime Marceau, intronisé « Trésor national vivant» au Japon comme figure majeure de l’histoire culturelle de l’humanité. Tous les spectacles se sont joués à guichets fermés dans une ambiance chaleureuse, une liberté et une amitié partagées. Chaque représentation a laissé son empreinte dans le très bel espace Appia d’Anglars-Juillac. Dernier moment fort en date, l’adaptation du conte réaliste et fantastique écrit et peint par Marcel Marceau Pimporello par sa fille Aurélia Marceau pour fêter les 70 ans du personnage de BIP, silhouette fine reconnaissable entre toutes, costume étroit, oeillet rouge au chapeau. Les Chantiers se poursuivent et s’achèvent ce samedi soir, à 20 h 30, avec Le masque révélateur, Carte blanche à Claude Frontisi. Il reste encore quelques places, dernières occasions de plonger dans le silence, ses profondeurs et ses énigmes avant la fin ces Chantiers, hommage à l’éternel Marceau..
> Le masque révélateur, Carte blanche à Claude Frontisi en compagnie de Françoise Frontisi-Ducroux, Dany Leriche et Jean-Michel Fickinger
Regards croisés de quatre invités magnifiques, une rencontre envoûtante avec la culture des peuples, l’art et la photographie. Cette carte blanche s’inscrit dans l’hommage rendu à Marcel Marceau, son « masque » était un maquillage épais qui, bien loin de dissimuler son visage, mettait à nu le registre fascinant de ses expressions. Elle se déroulera en trois temps, trois espaces.
Avec Dany Leriche et Jean-Michel Fickinger : Au pays de l’Afrique, la parure est aussi comme le masque, un signe vivant de l’invisible
Dany Leriche et Jean-Michel Fickinger s’intéressent aux minorités spirituelles qui résistent à l’uniformisation culturelle globale. En Afrique de l’Ouest, où l’animisme a été confronté aux assauts répétés de la christianisation et de l’islamisation forcées, ils ont éprouvé la vitalité des cultes traditionnels, leur aptitude à syncrétiser les apports extérieurs et à créer des signes d’identité, des objets de pouvoir, des symboles visuels liés à des croyances et à une cosmogonie. A titre d’exemple, ils présenteront une « confrérie » malienne dont le rôle social, assis sur une tradition ancestrale, est indissociable de son statut d’intermédiaire entre le visible et l’invisible. Il s’agit des « Korèdugaw », sortes de bouffons sacrés qui, dans les villages et les villes, parodient les figures du pouvoir, mais aussi les pulsions qui animent chaque être humain.
Avec Françoise Frontisi-Ducroux : Les deux masques de Dionysos
Dionysos, le dieu grec du théâtre règne sur les acteurs qui, masqués, célèbrent son culte en des performances tragiques et comiques. Mais il est lui-même le dieu-masque dont le pouvoir se manifeste lors de rituels centrés sur une effigie sommaire et démontable : la face divine suspendue à un pilier devant lequel et autour duquel des femmes puisent le vin et dansent jusqu’à la transe.
Avec Claude Frontisi : Le visage démasqué.
Claude Frontisi consacre son exposé à un épisode sensible de la modernité picturale (1905-07), avec le portrait pour objet et Picasso comme protagoniste principal. L’examen des oeuvres retenues permet de suivre un procès de déconstruction qui mène du portrait « ressemblant » à l’effigie « signifiante ». Les arts d’Afrique à l’appui.
> Gratuit
> Renseignements / Réservations au 05 65 36 23 76 – 05 65 21 97 90