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A propos de la chasse et des chasseurs mais aussi de nos forêts disparues 


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

– A Cajarc et dans ses environs (en l’occurrence la commune de Calvignac), la mort de Morgan Keane, victime d’un tir d’un chasseur ayant cru voir un sanglier, en décembre 2020, demeure une plaie vive et les suites de ce drame terrible sont loin d’être terminées. Ainsi, les membres locaux de l’Alliance des Opposants à la Chasse viennent d’interpeller le maire et le préfet. « Morgan Keane a été tué par un chasseur qui l’aurait confondu avec un sanglier le 2 décembre 2020 à 16 h 45 alors qu’il coupait du bois sur sa propriété à Calvignac. Il a été touché au thorax par une balle gros calibre. Nous avons commémoré le premier anniversaire de sa mort il y a une dizaine de jours. Cependant, samedi 11 décembre 2021, aux alentours de 15 h, un proche qui rendait visite à Rowan, le petit frère orphelin de Morgan, a constaté que plusieurs chasseurs étaient postés en face de la maison où Morgan a été tué. La plupart d’entre eux se tenaient face à l’habitation. Nous sommes extrêmement choqués par le manque de respect des chasseurs pour Morgan et Rowan et pour tous ceux qui les connaissent. À la demande du collectif « Un jour un chasseur », fondé par des amies de Morgan, je vous fais part de ma stupeur face à cette situation. Il est nécessaire que vous preniez des décisions responsables et que vous interdisiez de chasser à moins de 3 kilomètres autour de l’habitation de Rowan Keane. Il est important de vous rappeler que Rowan se trouvait sur les lieux le 2 décembre 2020. À ce jour, il n’a bénéficié d’aucune aide psychologique ou financière. Il était également dans sa maison le samedi 11 décembre 2021, en compagnie de son chien. La présence de chasseurs face à sa propriété lui cause une énorme détresse. Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir veiller à ce que les chasseurs ne viennent pas pratiquer leur « loisir » autour de la maison de Morgan et de Rowan, par respect évident des événements dramatiques ayant eu lieu à cet endroit. […] Un maire a le pouvoir de mettre en place un arrêté interdisant la chasse sur certaines parties du territoire communal, et ce uniquement dans le cadre de certaines circonstances, pour prévenir de potentiels accidents. » 

– Il est d’autres suites à ce drame, comme le rappelle cette fois Clément Lacombe, cette semaine, dans Le Nouvel Obs dont il est directeur adjoint de la rédaction (le magazine consacrant un dossier à la chasse). « Morgan Keane avait 25 ans et coupait du bois devant chez lui quand il a été abattu comme une bête. […] Un drame survenu dans le Lot voilà tout juste un an et qui, dans la foulée d’une pétition signée par plus de 100 000 personnes, vient d’entraîner l’ouverture d’une mission du Sénat sur la « sécurisation de la chasse ». Le dernier épisode d’un débat passionnel, qui déchire la France et que « l’Obs » explore en profondeur cette semaine. […] Les chasseurs d’aujourd’hui ne se défendent plus seulement en se faisant les gardiens d’une tradition séculaire et les porte- parole du monde rural ; désormais, ils aiment à se présenter aussi comme des écologistes, protecteurs d’écosystèmes menacés par des espèces au développement incontrôlé, à commencer par le sanglier qui pose effectivement quantité de problèmes. Les anti-chasse, eux, dénoncent encore et toujours une pratique d’un autre temps, dont il faudrait accélérer l’extinction, dangereuse pour les riverains et les promeneurs, et qui maquille sa vraie finalité – tuer, tout simplement – sous un vernis écolo. »

– Un tout autre sujet : quand Mediapart s’intéresse aux conséquences sur Figeac et ses environs de la suspension de sages-femmes pour avoir refusé la vaccination (contre le Covid) … Le titre et le sous-titre annoncent la couleur : « Dans le Lot, la suspension de sages-femmes non vaccinées aggrave la désertification médicale. Dans ce département d’Occitanie disposant d’une seule maternité, un tiers des sages-femmes libérales sont interdites d’exercice. Alors que le suivi des femmes enceintes repose essentiellement sur elles. »

– On enchaîne avec ce tweet et une vidéo du CNES (le Centre national d’études spatiales) qui rappellent que c’est un chef lotois, Richard Filippi, qui a imaginé en 1993 des repas gastronomiques conçus à dessein pour les astronautes. Claudie Haigneré et plus récemment Thomas Pesquet, et bien sûr leurs collègues d’autres pays, peuvent lui dire merci ! Car il fallait concevoir des menus et des contenants adaptés à ce mode de transport hors du commun ! Toute une épopée ! 

– Plongée dans les archives, pour conclure, avec cet extrait d’un article paru en 1942 dans le Bulletin de la Société de géographie de Toulouse qui dénonce – non sans quelques arrière-pensées idéologiques – la déforestation dans le Lot : « Est-ce un acte d’injustice que de constater que la Révolution de 1789, qui abolit le droit d’aînesse et créa donc l’obligation du morcellement, abolit également les décrets de Colbert, permettant aux spéculations des marchands de bois de se donner libre cours durant tout le XIXe siècle, tandis que l’élevage intensif du mouton contribuait à changer en garrigues tous les bois fraîchement coupés. Ainsi, la forêt primitive, maintenue tant bien que mal par les droits seigneuriaux de chasse, que par les décrets royaux et l’absence de grands moyens de transports, subit la plus rude des atteintes durant le XXe siècle. Avec la diminution de la forêt augmenta la sécheresse du sol, l’aridité des terres, la vie de l’agriculteur devint inévitablement plus ingrate, au moment où une législation mal conçue, des voies ferrées axées vers la capitale, la mévente des produits de la ferme, lui offraient l’excuse et la tentation de restreindre sa famille ou de s’expatrier. Ainsi, l’histoire du Quercy, du XIXe siècle à nos jours, est l’histoire d’une décadence entraînée par un asséchement progressif du sol à la suite de l’extension du déboisement. Sans doute, le commerce fructueux de la truffe donna l’idée de semer des glands de chênes truffiers et de constituer sur Lalbenque des bois de chênes truffiers malingres, plantés en quinconces. Mais leur nombre est réduit, leurs racines brûlent le sol, et maigre est leur ombrage. Les Eaux et Forêts ont entrepris, avec l’héroïque ténacité qui est l’apanage de cette administration, des reboisements autour de Saint-Céré ; mais jamais il n’y eut, de la part des pouvoirs publics, un effort proportionné à l’ampleur de cet angoissant problème. »

– Rendez vous le 9 janvier 2022. 

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