A Cahors, on n’a pas de pétrole (et pas toujours de l’eau)
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– C’était à prévoir. Et comme de juste, ça n’a pas loupé. Orages, fortes pluies… Comme d’habitude, la météo capricieuse de ce début d’été a de nouveau privé une bonne partie de la capitale du Lot, durant quelques jours, d’eau du robinet garantie comme potable. Cela n’est pas une consolation, mais l’eau était déjà sujet à polémique il y a plus de cent ans. On peut lire ainsi en date du 22 août 1919, dans le Journal du Lot, ce billet un brin agacé. « De l’eau s. v. p. ! Par ces fortes chaleurs, l’eau fait trop souvent défaut en ville, notamment dans les hauts quartiers. Voilà une question du plus haut intérêt qu’il faudra bien régler un jour, définitivement. Que le Lot déborde, ou qu’il baisse, les bornes fontaines ne coulent pas en ville. Cette situation n’est pas nouvelle : depuis 35 ans au moins, elle est ainsi. Une fois pour toutes, nous le répétons, il faudra régler cette question primordiale pour la santé publique. Tous les Conseils municipaux l’ont agitée, l’ont discutée. Aucun ne l’a mise an point. Et cependant, si une nécessité s’impose à une population, c’est bien l’eau, et pour l’alimentation et pour l’hygiène. Par ces temps de sécheresse, on balaie les routes, les rues ; on ne les arrose pas. Il n’y a pas d’eau. Aussi, hume-t-on sans plaisir cette nauséabonde odeur de poussière à laquelle est mêlé tout le crottin resté, séché au soleil pendant les torrides journées que nous subissons. Le prochain Conseil municipal aura pour premier devoir de s’occuper de façon définitive de la question des eaux à Cahors. Il n’y en a pas de plus importante. Au sujet de la fermeture des fontaines, nous nous permettrons de faire une observation. Puisqu’il est de toute nécessité de fermer les bornes-fontaines durant une partie de la journée, pourquoi ne fixerait-on de façon précise les heures de fermeture ? Le public informé ferait sa provision d’eau quand les fontaines couleraient. Malheureusement il n’en a pas été ainsi jusqu’à présent. Ce n’est pas un bout de papier collé sur les glaces du Hall des journaux qui permet au public d’être renseigné sur les heures de distribution d’eau. » Mais ce n’est pas tout, puisque dans la foulée, un autre billet sur la Fontaine Divona : « Tous les ans, à l’époque des chaleurs, quand les eaux baissent, il était d’usage d’exécuter quelques travaux de réparation à la fontaine Divona. L’eau s’échappe, on a pu le constater, par de nombreuses fissures et va se perdre dans le Lot. Ce sont ces fissures que, chaque année, on bouchait. Cette année, les travaux n’ont pas encore été faits. Or, ce n’est pas au moment des crues que ces travaux peuvent être exécutés. Aux dires de techniciens, la fontaine, si l’on n’y prend garde, sera moins abondante qu’elle ne l’a été. Il serait donc urgent de faire procéder à tous les travaux de réparation nécessaires. »
– Autre sujet de mécontentement récurrent, le stationnement. On a ainsi repéré un tweet très énervé de Jeff Hyde, webmaster de profession. Précisons qu’il est illustré d’un GIF (petite animation) où l’on voit Léonard Di Caprio applaudir de manière un tantinet forcée, voire ironique. Voici ce post : « 35 euros pour être resté 10 minutes avec les warning et sans gêner la circulation devant l’entrée de l’hôpital de Cahors pour aider ton oncle de 95 ans à trouver la chambre de sa femme. Je trouve ça d’une (censuré par nos soins) sans limite. » Le mot censuré est de fait ordurier. Mais les faits sont là. Tout aussi crus. De fait, dans de telles circonstances, que faire ? On attend la réponse du maire de Cahors, destinataire du tweet…
– On enchaîne sans transition avec un podcast consacré à la Vallée du Célé signé Paul Engel. Il s’agit d’une sorte d’adaptation et de complément à l’ouvrage qu’il a coécrit avec Natasha Penot et Maud Coillard-Simon et paru chez Hachette « Voir la France loin de la foule ». Ces mots introduisent le podcast : « Remonter la vallée du Célé, c’est d’abord remonter aux origines de l’humanité. Comme en Dordogne, les premiers hommes y ont laissé des traces de leur passage, à travers des fresques dissimulées dans des grottes secrètes. Falaises calcaires, rapides tumultueux, grands espaces, tous les ingrédients sont là ! Le long du parcours, habitations et villages troglodytes défilent comme autant de refuges intrigants. C’est dans ce décor magistral et préservé que je te propose d’embarquer avec moi en podcast. La vallée du Célé est un lieu à part qui gagne à être connu. Au détour des méandres de la rivière, l’œil est hypnotisé par la beauté sans égale des petits villages de la vallée. Espagnac-Sainte-Eulalie et son prieuré Val Paradis, Brengues et son impressionnant château des Anglais, Marcilhac-sur-Célé et sa prestigieuse abbaye médiévale, et enfin Cabrerets, dernière étape magistrale juste avant la confluence du Lot. Je vous emmène découvrir ce petit coin de l’Hexagone à l’occasion de la sortie du livre qui propose 45 alternatives confidentielles à de grands sites français. »
– Pour conclure, une photo sur Twitter de Roland Beaufre. Elle est légendée simplement via des mots-clés ou hashtags. « #cuisine #chateau #alaindominiqueperrin #cahors #France » L’artiste a jugé inutile d’en dire plus et il a raison. L’atmosphère cosy, les casseroles en cuivre, le joli lustre qui descend pour éclairer la table, les tableaux que l’on aperçoit sur le mur, au fond. Cette cuisine donne envie. On voudrait croire que l’on s’apprête à s’y asseoir pour déguster une tartine de pâté du dimanche, un confit, un morceau de tarte et que le temps est suspendu.