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A Cahors, des paroissiens en grève et une future mariée qui a dit non in extremis 


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux. 

– Cela devient une habitude : de « réseaux sociaux » à « réseau ferroviaire », il est vrai que le pas est vite franchi. On reparle donc de la ligne POLT d’entrée ce dimanche. Tout est parti d’un tweet enthousiaste de la présidente de la Région, Carole Delga : « La rail, ma bataille en Occitanie ! ». Et de se féliciter du financement adopté pour les études de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse, ce qui permettra à terme d’« augmenter l’attractivité économique, de gagner sur une heure sur le trajet Toulouse-Paris, de décarboner les mobilités ». Parmi les réponses et réactions fort nombreuses, celle de Christine Jagueneau, « humaniste de centre-gauche, écolo, social-libérale, européenne », selon sa bio Twitter. Carte à l’appui, elle rétorque : « Le rail en Occitanie, c’est aussi le POLT qui doit être renouvelé et renforcé et non victime du tout TGV… »

– On signale, dans un autre registre, une carte postale représentant le lycée Gambetta de Cahors transformé en hôpital durant la Première guerre, via le compte et le site Cartorum, et une photo de l’ancien prieuré de Félènes à Prudhomat, via le compte et le site Monumentum qui recense tous les édifices classés…

– Retour à l’actualité avec ce retweet de la sénatrice PS Angèle Préville d’une citation d’Antonio Gramsci : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. » Simple commentaire en forme de question de la parlementaire : « Prophétique ? ».

– Quant à Quercy Anne, elle a posté sa récolte du jour de crocus avec leurs « chers » stigmates dont provient notre or rouge, le safran. Il était en fête le week-end dernier à Cajarc. L’occasion aussi pour nous de relayer cette recette mise en ligne sur Twitter par le Gouffre de Padirac : « Des pastillas de Rocamadour au miel et à l’huile safranée. Ingrédients : 6 Rocamadour frais, 2 feuilles de brick, de l’huile de safran du Quercy et du miel… » Bon appétit ! 

– Notre plongée dans les archives nous a permis cette semaine de consulter plusieurs numéros de La Liberté, quotidien national plutôt conservateur
qui parut de 1865 à 1940. En date du 15 janvier 1892, il évoque les recherches généalogiques d’un ministre prussien aux racines lotoises. « M. Costes, maire de Cahors, vient de recevoir de M. Miquel, ministre
des finances du royaume de Prusse, une lettre accompagnée d’un questionnaire, le priant de faire rechercher certains renseignements et d’en compléter certains autres concernant sa famille, qui serait originaire de Cahors. Les documents que possède déjà le ministre allemand  remontent à 1745 et se rapportent à un certain Jérôme Miquel, de Cahors, émigré en Allemagne à cette époque, à la suite d’un crime politique. Il avait pour épouse une demoiselle Jeanne Couderc. L’un et  l’autre seraient les bisaïeuls du bourgmestre de Francfort. »

En date 31 mars 1893, La Liberté évoque cette fois un vent de fronde dans une paroisse de Cahors… « La mort récente de M. l’abbé Bercegol, curé de Notre-Dame-de-Saint-Georges à Cahors, laisse un poste vacant, qui est l’objet de nombreuses compétitions, et qui a donné lieu à une grève singulière. Une députation des habitants du faubourg se rendit auprès de l’évêque de Cahors en le priant de désigner comme curé M. l’abbé Magne, un prêtre très intelligent, très remuant, mais qui a déjà eu des difficultés avec l’autorité diocésaine. Mgr Grimardias ne put que refuser d’accéder aux desiderata des partisans de M. l’abbé Magne. Une grève religieuse fut alors décidée. Voilà pourquoi on ne voit aux offices célébrés par un intérimaire, ni paroissiens dans l’église de Saint-Georges, ni paroissiennes au confessionnal. »

– Un tout autre sujet est abordé dans ce même journal le 28 juin 1930, dans sa rubrique au titre explicite : « Le Coin de la Femme ». Où il est question des droits et devoirs conjugaux…« Une demoiselle de Cahors vient de provoquer un grand scandale. Comme le maire, après lui avoir lu le texte du Code où il est dit que la femme doit obéissance à son  mari, lui demandait si elle consentait à prendre M. Machin pour époux, elle se leva brusquement, lança un « non » sonore et quitta la salle en quatrième vitesse, au grand ahurissement du fiancé, des parents et des invités. « Vous reconnaîtrez sans doute avec moi que cette jeune fille a cent fois raison », m’écrit, en me signalant l’affaire, une charmante lectrice de Cahors. Eh bien non, madame, je ne lui donne pas raison. Moi aussi, quand je me suis mariée, j’ai pris le solennel engagement d’obéir à mon mari. Cela ne m’a jamais empêchée de faire tout ce que je voulais – gentiment, adroitement, mais intégralement. Les hommes d’aujourd’hui sont déjà assez réfractaires au mariage. Ce n’est pas le moment de les décourager par de folles manifestations verbales d’orgueil et d’indépendance. – Ah non, je n’obéirai pas à mon mari ! s’est écriée la demoiselle de Cahors. Elle n’avait pas besoin de le proclamer. Tout le monde le savait d’avance –  et son fiancé le premier. Seulement, le pauvre garçon, comme tous les hommes, a son petit amour-propre et la demoiselle aurait dû avoir la délicatesse de le ménager. Les jeunes filles d’aujourd’hui ont assez de mal à se marier. Que sera-ce si elles commettent l’imprudence d’offusquer les célibataires par des prétentions trop affichées d’indépendance et d’indiscipline ? Soyez plus fines qu’eux, mesdemoiselles, promettez-leur toute l’obéissance qu’ils voudront et faites-vous épouser. Vous verrez ensuite à les mettre au pas ! » Signé  Princesse Galarine 

– On conclut avec une autre rubrique de ce même quotidien, La Liberté, publiée le 14 décembre 1876, « Le Carnet de la Ménagère ». On y évoque les truffes. « Espérons un peu de froid pour manger de bonnes truffes, celles qui nous arrivent depuis un mois sont dépourvues de goût  et de parfum, et nous leur préférons de bonnes conserves ; la température est la principale cause de cette décroissance de qualité. Les truffes viennent cependant en grandes quantités, mais un fin connaisseur seul peut apprécier réellement ce qui est présenté sous ce nom ; les unes sentent la résine, d’autres le soufre, quelques-unes enfin ont un goût musqué. Ces différents arômes sont déjà un renseignement de provenances, car ces odeurs sont un des signes caractéristiques des truffes de Bourgogne, d’Italie ou de Provence ; celles du Piémont sont beaucoup plus grises que nos truffes du Périgord, incontestablement supérieures à toutes les autres espèces ; mais il ne faudrait pas accepter comme de provenance authentique tous les paniers portant l’étiquette officielle de Périgueux ou de Cahors. Il se fait dans ces localités un mélange de produits dont on peut se rendre difficilement compte. Les truffes pour la consommation particulière s’achètent généralement par petites quantités ; le plus sûr moyen de n’être pas trompé sera de s’adresser à une bonne maison, et si l’on s’y connaît un peu personnellement, choisir une à une les truffes dont on aura besoin. Dans ces conditions, elles coûteront peut-être un peu plus cher : mais on ne payera pas plus de 8 fr. la livre des truffes qui parfumeront réellement les mets ou les sauces dans lesquelles on les emploiera, et à ce prix elles seront meilleur marché que des truffes plus grosses que l’on vous offrira à 6 fr. la livre et qui n’auront que l’apparence. Nous conseillons, du reste, de n’acheter les truffes qu’au fur et à mesure de la consommation ; profiter d’une occasion de bon marché pour en faire une provision amènerait une vraie déception ; les truffes se gâtent très vite, le seul moyen de les conserver a peu près intactes pour quelques jours est de les mettre dans du bon saindoux chauffé au point de devenir liquide (…). » Sur ce point, heureusement, des progrès ont été faits ! 

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