Un vent de renouveau souffle sur la juridiction cadurcienne. Quatre magistrats ont été officiellement installés, lundi 13 octobre, lors de l’audience solennelle du tribunal judiciaire de Cahors.
C’est un rituel immuable, où le protocole se mêle à l’émotion. L’audience d’installation du tribunal judiciaire de Cahors s’est tenue le lundi 13 octobre 2025, marquant l’arrivée de quatre nouveaux magistrats dans une juridiction qui revendique sa dimension humaine. À la tribune, le président Olivier Bataillé et la procureure de la République du Lot, Clara Ribeiro, ont accueilli ce qu’ils appellent volontiers « une équipe soudée, exigeante mais bienveillante ». Quatre visages viennent ainsi renforcer les rangs d’un tribunal souvent mis à l’épreuve par le manque d’effectifs : Christèle Rodalos, Audrey Bosson, Aurélie Marque et Thibault Fouris.
Ancienne directrice de greffe, Christèle Rodalos prend les fonctions de vice-présidente, juge des contentieux de la protection. Passée par Perpignan, elle a longtemps exercé comme juge des enfants avant de se tourner vers le civil. Son expérience, saluée par le président, sera précieuse dans la coordination du pôle pénal et social.
À ses côtés, Audrey Bosson incarne un autre visage du métier. Avocate à Toulouse avant de prêter serment de magistrate, elle succède à Emilie Molinier dans la charge des affaires de l’enfance. Elle devra relever un défi de taille : diriger deux cabinets de juges des enfants.
Absente pour raison de santé, Aurélie Marque, ancienne juge des enfants à Sarreguemines, a été chaleureusement saluée par ses pairs. Elle rejoindra prochainement le service civil et social aux côtés de Christine Calmejane.
Dernier arrivé, mais déjà bien ancré dans la maison, le vice-procureur Thibault Fouris succède à Patrick Serra, désormais en poste à Castres. Ancien capitaine de gendarmerie, il a choisi la magistrature en 2016 et s’est orienté vers le parquet. À Cahors, il aura la charge de dossiers sensibles : violences intrafamiliales, délinquance des mineurs, sécurité routière.
La procureure Clara Ribeiro a profité de cette audience pour rappeler les principes fondateurs du métier de magistrat : indépendance, impartialité, loyauté, respect, attention à autrui. « L’acte de juger, a-t-elle souligné, ne s’incarne pas dans une posture morale mais dans l’application de la loi. » Une profession de foi, à l’heure où la justice se trouve souvent malmenée dans le débat public.
Le président Bataillé, lucide sur les contraintes d’un petit tribunal, a salué « une juridiction qui tient debout par la solidarité de ses équipes ». Tout en évoquant « un bout du tunnel encore lointain mais visible », il a invité chacun à œuvrer « avec sens et sérénité ».
Enfin, le bâtonnier Christophe Bernabeu, à l’aube de la fin de son mandat, a salué la qualité du dialogue entre le barreau et la magistrature. Ses successeures, Émilie Geffroy et Sonia Hadot-Maison, prendront le relais dès janvier prochain.





