A 26 ans, il s’introduit dans l’EHPAD de Bretenoux et tente d’agresser sexuellement deux pensionnaires
Les deux femmes nonagénaires sont ressorties indemnes, mais leur agresseur a été reconnu coupable par le tribunal de Cahors.
Le 4 septembre 2022, une grosse frayeur avait secoué l’EHPAD de Bretenoux. Vers 6h du matin, un homme de 26 ans s’était introduit dans plusieurs chambres et a tenté d’agresser sexuellement deux résidentes. La première avait réussi à l’éloigner en appuyant sur le bouton de secours, la seconde l’avait fait fuir en appelant à l’aide. L’agresseur s’était empressé de quitter les lieux sur son scooter mais le personnel soignant avait eu le temps de l’identifier. Il était jugé ce jeudi 23 mars devant le tribunal correctionnel de Cahors. Une seule des deux victimes s’était constituée partie civile.
A la barre, l’homme d’origine italienne refuse l’aide d’une interprète. Pourtant, il peine à comprendre les questions du tribunal et ses réponses se font rares et difficilement compréhensibles. Il reconnaît tous les faits mais ne donne aucun élément d’explication. Quand le président du tribunal lui demande si de telles pulsions l’assaillent encore, il assure que non mais répète inlassablement qu’il veut voir un psychiatre. Un psychiatre, il en a déjà vu un après son interpellation. L’expert a noté chez le prévenu « des obsessions » et « des compulsions » qui s’inscrivent dans « un contexte de toxicomanie ancienne » ainsi que « des troubles de l’adaptation ». Si son casier judiciaire ne comporte aucune mention, l’homme avait toutefois déjà été mis en cause en 2022 pour s’être masturbé devant un groupe de jeunes.
« Il a un comportement de prédateur sexuel », vis-à-vis de « personnes vulnérables qui sont en droit d’être choyées, nourries, soignées », s’insurge le procureur Alexandre Rossi. Il requiert 3 ans de prison dont deux assortis d’un sursis probatoire pendant trois ans, une interdiction de paraître dans la commune de Bretenoux et d’exercer une activité professionnelle en lien avec des personnes âgées de façon définitive. « Pourquoi est-il rentré dans cette maison de retraite ? Il ne saurait pas vous le dire lui-même. Mais il n’avait pas la volonté de faire du mal à ces vieilles dames. Aujourd’hui il a surtout besoin de soin, il vous le demande », plaide son avocate Me Pedoussaut qui évoque également les abus sexuels dont son client aurait lui-même été victime étant enfant.
Finalement le tribunal tranche : l’homme écope de 30 mois de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire pendant trois ans, d’une interdiction de comparaître à l’EHPAD de Bretenoux, d’une obligation de soins et de travail. Il devra également verser 1000 euros à la victime dont la constitution de partie civile a été retenue.