Il y a 100 ans : Castelfranc fait la moue, Sauzet fait son marché
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Puisque nous avions pioché la semaine dernière dans de vieux numéros du Journal du Lot (mis en ligne sur le site des Archives départementales) pour nous remémorer les inondations de 1927, nous avons remis cela. Cette fois, pour jeter un œil un brin amusé, un brin nostalgique, sur l’actualité lotoise d’il y a 100 ans. Dans son numéro du 13 février 1921, le bi-hebdomadaire s’intéresse aux déboires de la commune de Castelfranc. Sans prendre de gants, le correspondant débute ainsi : « On est tenté de mettre « Castelfranc-les-boues », depuis le commencement de cet hiver pluvieux. Sur la route nationale 111, qui est la plus grande rue de Castelfranc, les habitants qui y ont leurs immeubles (on pourrait dire « les riverains ») ne savent comment passer d’un côté de la rue à l’autre côté, sans patauger dans une boue immonde et épaisse au moins de dix centimètres. Ces jours derniers, il est vrai, l’administration a fait répandre quelques pierres pour réparer l’usure de la chaussée. Mais cette pierre de mauvaise qualité aura tôt fait d’être écrasée par un roulage intense et ne produira que plus de boue en hiver, et plus de poussière en été. » Ça, c’est fait. Sur ce, une seconde brève interpelle : « Nous apprenons que le bureau de poste de Castelfranc attend tous les jours l’arrivée d’une cabine téléphonique. Le public, les commerçants surtout, seront heureux de cette innovation qui sera si utile à leurs affaires. » Et de conclure par ce rappel assez curieux : « Si la ligne de Cahors à Libos, a été construite la première, c’est grâce au Conseiller général du canton de Luzech, M. Faurie. Nous lui en adressons ici, tous nos remerciements. » Est-ce à dire qu’avec le bras long de l’élu, le téléphone aurait sonné depuis longtemps ?
Dans un autre genre, à Cahors, un petit compte rendu de tribunal correctionnel. Une laitière de Regourd était jugée pour avoir renversé sur le pantalon de l’inspecteur des fraudes le bidon de lait dans lequel celui-ci voulait prélever des échantillons. La prévenue a expliqué qu’elle craignait que son lait soit « faible », car elle avait rincé le bidon… en oubliant de l’eau dans le fond du bidon… Le jugement a été mis en délibéré. Dans l’édition suivante, le 16 février 1921, on lit cet entrefilet à la une : « Notre compatriote Henri Puech vient de soutenir avec succès devant la Faculté de droit de Paris, sa thèse de docteur en droit. Le sujet de la thèse : « Les Grèves et spécialement leurs conséquences sur l’exécution du contrat de transport terrestre et maritime. » M. Puech a été reçu avec la mention « bien ». Nous adressons nos vives félicitations au jeune docteur qui est le fils de l’honorable M. Puech, ancien directeur du Crédit agricole. » Cependant, nul doute que bien des lecteurs auront surtout noté les prix relevés à la foire mensuelle de Sauzet. « Marché aux bestiaux. Vente active. Bœufs d’attelage, de 4.500 à 5 500 fr. ; jeunes bœufs, de 2.600 à 3.500 fr. le tout la paire ; bœufs gras, de 180 à 200 fr. les 50 kilos ; veaux pour la boucherie de 5 à 5 fr. 50 le kilo ; moutons de 200 à 250 fr. les 50 kilos. Poules, 3 fr. 50 ; poulets, 4 fr. ; dindes, 3 fr. 50 ; lapins, 2 fr., le tout le demi-kilo ; pigeons, 5 fr. la paire ; œufs 4 fr. la douzaine. Porcs gras, de 300 à 320 fr. les 50 kilos ; porcs d’élevage, de 150 à 220 fr. la pièce. Moutons et brebis, de 180 à 200 fr. la pièce. Halle aux grains. Beaucoup de maïs, enlevé au prix de 35 fr. le sac ; avoine, 25 fr. ; pommes de terres, 10 fr. le sac de 80 litres. Jardinage et légumes à des prix toujours élevés. » Bon, sur ce, qu’est-ce qu’on mange à midi ?
– Retour au XXIème siècle avec une photo du ciel orangé observé le week-end dernier sur une partie de la France et en Occitanie. Benjamin Volot a posté un cliché couleur sépia (sans trucage) de Cahors.
– Lundi, dans son émission « Invitation au voyage », Arte s’est intéressée à l’expérience menée en 1965 par les recluses de la grotte de Lacave. Sept jeunes femmes avaient séjourné plusieurs semaines dans l’antre souterrain. Les images de cette aventure sociologique avaient alors fait le tour du monde.
– C’est une vidéo marketing à destination des viticulteurs, certes, mais on y apprend que pour prévenir les gelées, toujours très dommageables, une des technologies les plus en vogue consiste désormais à installer des câbles chauffants le long des pieds de vigne. Par chez nous, les exploitants du Château Trompette et du Domaine du Colombier ont fait ce choix. « C’est compatible avec le bio et quand même plus pratique et plus efficace que de brûler de la paille » explique en substance Fabienne Rigal. On la comprend.
– On conclut par cet article du site Santiagooo, spécialisé dans l’actualité relative aux chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Il y est question de la variante dite de Rocamadour du GR 65. « Que dire de cette voie, si ce n’est qu’elle est magnifique, sauvage et qu’il vous faudra probablement quelques jours, pour définitivement l’adopter. Vous allez découvrir de superbes petits villages, apprécier les causses du Quercy, contempler des paysages à couper le souffle (…). Le parcours est parfois un peu plus exigeant, il n’y aura pas forcément foule le soir à l’étape, mais soyez rassuré, vous n’aurez pas à gravir à genoux les 216 marches qui vous séparent du cœur de Rocamadour (…). » Précision : cette invitation vaut aussi pour les Lotois !