Carte scolaire 2021 : FSU, parents de Chapou à Cahors et élus de Biars – Bretenoux et du canton Cère et Ségala sont vent debout !
La tension monte.
La carte scolaire 2021 sera au menu du Comité technique de l’Education Nationale qui aura lieu ce vendredi 5 février. La mobilisation contre les fermetures de classes s’intensifie :
> Le syndicat SNUipp-FSU 46 a tenu une conférence de presse sur la carte scolaire 2021. « Dotation 0 ne veut pas dire 0 fermeture. En effet, il faut ouvrir dans 5 ou 6 situations comme à l’école Daniel Roques à Pradines ou à l’école Lucien Bénac à Cahors où ils ne peuvent plus attendre pour une ouverture de poste. Puybrun et Biars sont chargées, Souillac, Alvignac il y a une possibilité… Il faut aussi créer 3 ou 4 postes de remplaçants car la crise sanitaire a exacerbé ce problème. Il faut aussi ouvrir un poste de Conseiller Pédagogique Occitan pour être en accord avec la réglementation sur les langues régionales. Pour le RASED, on manque de titulaires alors qu’il y a des besoins. S’il faut ouvrir des classes, il faut en fermer. On craint une dizaine de fermetures dans le Lot » a indiqué Benoît Debals du SNUipp-FSU 46.
« Dans le second degré, on nous annonce la suppression de 14 postes. C’est catastrophique. Il y a une hausse des heures supplémentaires qui ne compensera pas les suppressions. On est alerté sur plusieurs établissements : au lycée Champollion de Figeac avec les suppressions annoncées d’un poste en histoire-géographie et d’un poste en lettres classiques (latin). Au lycée de Gourdon, un poste de lettres classiques est également menacé et 6 postes au lycée professionnel. On matraque d’ailleurs le lycée professionnel pour la rentrée prochaine » a rajouté Florence Cabrit, co-secrétaire du SNES 46.
Laure Foltzer, secrétaire du SNEP-FSU 46, a tiré le signal d’alarme sur l’EPS qui est « la discipline la plus en danger ». Et la crise sanitaire n’arrange rien : « Actuellement on fait de la garderie surtout qu’avec la crise nous n’avons plus de salle. Nous avions pourtant tout organisé au niveau du protocole sanitaire et du jour au lendemain on nous met dehors en plein hiver. C’est un problème pour toutes les classes à examen et pour la continuité pédagogique. »
> Les parents de l’école maternelle Chapou à Cahors sont remontés contre le passage annoncé de 3 à 2 classes. Et de dénoncer « l’argument de la chute des effectifs alors que pendant ce temps, des classes débordent à Terre Rouge, quartier pourtant prioritaire». Ils demandent : «Un remaniement de la carte scolaire permettrait :
– une meilleure répartition des effectifs
– des équilibrages entre écoles
– zéro fermeture de classe pour Cahors
– de meilleures conditions de travail pour les élèves et enseignants
La réponse des parents d’élèves est donc ferme : Non pas de fermeture de classe à Cahors. Rappelons que d’autres classes du Lot sont aussi touchées par ces fermetures. Toutes ces fermetures sont inacceptables. »
> Les élus du bassin de vie Biars – Bretenoux et du canton Cère et Ségala défendent et soutiennent leurs écoles et communiquent : « Ce jeudi 28 janvier, nous, maires et élus des 17 communes du bassin de vie de Biars – Bretenoux, et du canton Cère et Ségala nous nous sommes réunis pour évoquer les problématiques posées par les réelles menaces de suppression de postes sur nos écoles rurales pour la rentrée prochaine. Nous tenons à porter à votre connaissance la synthèse des débats de cette rencontre. Pour ce qui est de l’éventualité de la suppression de postes sur les écoles de Cahus, Laval de Cère et Bretenoux, tous les élus affichent un refus total ainsi qu’une solidarité sans faille pour mener toutes les actions permettant de sauvegarder leurs structures. Nous ne pouvons accepter la logique comptable : un poste ouvert, un poste fermé. La période est particulièrement mal choisie pour imposer de telles mesures dans le contexte actuel. Les élus, au front depuis le début de la pandémie pour assurer le bon fonctionnement des collectivités, ont d’autres préoccupations depuis un an que de devoir lutter pour maintenir la qualité de l’enseignement. Nous ne pouvons accepter que les critères d’hyper-ruralité, d’isolement que supportent les communes de Laval de Cère, Cahus et Teyssieu, ne soient pas pris en compte. Ces territoires de zone de montagne exigent une attention toute particulière. Nous ne pouvons accepter qu’après avoir, il y a deux ans, joué le jeu de la fusion des écoles maternelles et primaires, le groupe scolaire Pierre Loti de Bretenoux se voit amputer d’une classe alors qu’un moratoire est encore en vigueur. Les élus, solidaires, demandent le temps du dialogue et un moratoire. »